Depuis le 5 avril 2025, l’administration Trump a lancé une nouvelle vague de taxes douanières massives sur les importations étrangères. Si la Chine est la cible principale avec un tarif cumulé de 104 %, le Japon n’est pas épargné : ses exportations vers les États-Unis sont désormais soumises à une taxe de 24 %.
Le gouvernement japonais a immédiatement réagi. Le ministre des Affaires étrangères Iwaya Takeshi (岩屋毅) a profité de la conférence sur la sécurité de Munich en février pour rencontrer son homologue américain Marco Rubio et plaider pour une exemption. En mars, c’est le ministre du Commerce Mutō Yōji (武藤陽司) qui s’est déplacé à Washington, insistant sur l’importance des entreprises japonaises pour l’économie américaine, notamment dans les secteurs automobile et électronique.
Malgré ces efforts, les États-Unis n’ont pas encore accordé d’exemption. Toutefois, l’administration Trump affirme être ouverte à des négociations bilatérales avec certains alliés, dont le Japon et la Corée du Sud. Celles-ci pourraient s’étendre au-delà du commerce, en incluant les dépenses de défense et la coopération militaire.
Pour le Japon, cette décision représente un risque sérieux. Les taxes douanières sur les voitures, les composants électroniques ou encore les équipements industriels pourraient fragiliser des géants comme Toyota, Sony ou Hitachi, déjà confrontés à une forte concurrence asiatique.
Ces discussions aboutiront-elles à un compromis ? Une chose est certaine : en matière de commerce international, le Japon est plus que jamais au cœur des tensions.
Les récentes tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine ont eu un impact significatif sur le marché boursier japonais. Le 9 avril 2025, l'indice Nikkei a clôturé en baisse de 3,93 %, soit une perte de 1 298,55 points, pour s'établir à 31 714,03. Cette chute a été principalement alimentée par l'imposition par les États-Unis de nouveaux tarifs douaniers, notamment une taxe de 24 % sur les importations en provenance du Japon.
Les secteurs les plus touchés incluent les métaux non ferreux, les assurances et les mines. De plus, les entreprises liées aux semi-conducteurs ont suivi la tendance baissière de leurs homologues américains, reflétant les inquiétudes croissantes concernant un ralentissement économique mondial dû aux tensions commerciales persistantes.
Par ailleurs, le yen japonais s'est renforcé face au dollar, atteignant un niveau de 144 yens pour un dollar. Cette appréciation, bien que reflétant une recherche de valeurs refuges, risque de pénaliser les exportateurs japonais en rendant leurs produits moins compétitifs sur le marché international.
Il est essentiel de surveiller l'évolution de ces tensions commerciales, car elles pourraient continuer d'influencer négativement l'économie japonaise et son marché financier. (Source : english.kyodonews.net)
Image générée par Intelligence Artificielle, réalisée avec ChatGPT, 2025.