Je l’ai déjà écrit sur la page Facebook ou sur le blog, mais j’affectionne particulièrement Tōkyō. Je suis tombé amoureux de cette mégapole (1) qui est, et même si cette expression est quelque peu galvaudée, emblématique d’un pays où des traditions millénaires côtoient la vie tumultueuse du XXIe siècle. Pour moi, Tōkyō est une « ville » (2) où vous pouvez, au détour d’une rue, tomber sur un building, une salle d’arcade ou de pachinko, un isakaya ou un sanctuaire dédié aux Maneki-neko. Une « ville » où la lumière des néons côtoie celle des lanternes chōchin.

J’aime tellement Tōkyō que je suis obligé d’y aller, même si elle n’est pas le sujet principal du voyage. En février 2025, je vais à Hokkaidō, en 2027 dans le Kansai… Mais, j’ai d’ores et déjà prévu de dévier de ma route et de prendre ma dose tokyoïte.

Je pense que ces quelques lignes résument assez bien mon sentiment envers la capitale japonaise, et je sais bien que je ne suis pas le seul dans ce cas.

Le destin d'Edo (江戸) bascule quand Tokugawa Ieyasu décide d’en faire sa résidence, suite à la prise du château d’Odawara par Toyotomi Hideyoshi, en 1590, et la proposition de celui-ci d’échanger les domaines de Ieyasu contre les huit provinces du Kantō. Un mélange entre la récompense, la plaine du Kantō étant alors le grenier à riz du Japon, et l’exil forcé. Exil, qui, finalement, réussit assez bien au fondateur du Shogunat Tokugawa et à sa capitale, car, même si le domaine existe à son arrivée, l’ancien fief du clan Edo (dont le château originel est fondé par Ōta Dōkan (太田 道灌), en 1457), connaît une véritable renaissance, devenant le centre politique, culturel et artistique de l’archipel, avec une population d'un million d'habitants au XVIIIe siècle.

Ainsi, au fil des siècles, Tōkyō, devenue plus tard la Métropole de Tōkyō (東京都), s’est considérablement agrandie. Les 23 arrondissements spéciaux, qui correspondent à l'ancienne ville, dissoute en 1943, sont tout autant de municipalités distinctes. Et, bien que la plupart du monde assimile Tōkyō à une ville, il s’agit d’une préfecture (3), avec un gouverneur et une assemblée, et composée, outre ses arrondissements, de 26 villes, d’un district rural et de quatre sous-préfectures dans les îles du Pacifique.

Mon séjour 2023 était, en grande partie, consacré à ses 23 arrondissements spéciaux, cœur, que dis-je, âme de la capitale japonaise. Je pourrais vous emmener flâner dans Akihabara, visiter la Tōkyō Tower ou le parc d'Ueno, traverser le Shibuya crossing, mais j'ai décidé de consacrer cet article à la découverte des sanctuaires et temples japonais, du moins d'une petite partie de ceux que j'ai pu visiter lors de ce voyage (plus d'une centaine).

Je ne suis aucunement à la recherche de spiritualité, mais j'aime leur architecture et leur caractère paisible, d'autant qu'ils sont, pour certains, de véritables bulles de silence dans le tumulte tokyoïte.

Voici donc 23 lieux de culte, situé chacun dans un arrondissement spécial. Certains vous seront connus, bien évidemment, mais d’autres pourraient être une surprise... ou pas, si vous connaissez bien Tōkyō.

À noter que je n'ai pas personnellement visité deux de ces lieux, à Kōtō, car je ne suis allé qu'à Odaiba ce jour-là, et à Toshima, car le temple Zoshigaya Kishimojindo était fermé quand j'ai voulu y aller.

Adachi (足立区)

Le temple Nishiarai Daishi (西新井大師 總持寺), anciennement Gochisan Henjoin Soji-ji, a été fondé en 826 par Kōbō-Daishi (弘法大師), le saint fondateur de l’école bouddhiste Shingon (眞言), pour sauver les habitants victimes de catastrophes. Il s’agit de l’un des trois plus grands temples du Shingon-shū Buzan-ha (真言宗 豊山派), branche du Shingon qui compte de nos jours environ 3 000 temples, 5 000 moines et deux millions de fidèles, au sein de la région du Kantō.

Il a subi trois incendies en 1444, 1446 et 1503 respectivement, mais la divinité principale, la statue de Kōbō-Daishi, a eu la chance d'échapper à l'incendie. C'est pour cette raison que Nishiarai Daishi est appelé ‘’temple de prévention des incendies’’ et que l'on pense qu'il fait des miracles contre tous les désastres.

Le Nishiarai Daishi est un énorme complexe, et possède de nombreuses structures, comme la porte principale Niō-mon, la pagode, un étang à Koi, de nombreuses statues, dont celles de Kannon et Kōbō-Daishi, le Hon-dō, un cimetière, un sanctuaire… Ne vous arrêtez pas et n’hésitez pas à sortir de l’enceinte principale pour visiter le Hakkakudo et le jardin.

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Arakawa (荒川区)

Le petit temple Hongyo-ji (本行寺), affilié au Nichiren Shū (日蓮宗), aurait été bâti par le neveu de Ōta Dōkan (太田道灌), samurai, poète, tacticien et moine bouddhiste de l’époque Sengoku (戦国時代) et connu pour être l’architecte et le bâtisseur du château d’Edo, en 1457. Construit, à l’origine, à l'embouchure de la rivière Taira, dans l’enceinte du château d'Edo, il aurait été déplacé vers son emplacement actuel vers 1706.

Connu pour être un lieu de rassemblement pour les écrivains et artistes d'Edo, il abrite, entre autres, la tombe du savant confucianiste Ichikawa Kansai.

Certes, le temple est petit, mais il a vraiment du charme. À visiter si vous passez du côté de Nishi Nippori.

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Bunkyō (文京区)

Le Gokoku-ji (護国寺), affilié au Shingon, a été construit en 1681, à la demande du cinquième shōgun, Tokugawa Tunayoshi, vraisemblablement pour sa mère, Keishōin. Malgré les catastrophes naturelles et la guerre, il toujours été restauré et reste l'un des plus anciennes structures en bois de la capitale.

Son Kannon-Dō, construit en 1697, est présenté comme l'un des meilleurs exemples d'architecture de l'ère Genroku (1688-1703) à Tōkyō.

Le temple est plus grand qu'il n'y parait, n'hésitez pas à en faire le tour et à monter pour découvrir la pagode et la statue de Bouddha. Les photos ont été prises le dernier jour de mon voyage avec le téléphone, d'où la qualité assez moyenne, car mes sept cartes SD étaient pleines...

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Chiyoda (千代田区)

Entouré d’immeubles, le sanctuaire Hie-jinja (日枝神社) est dédié à Oyamakui-no-kami, le gardien de la montagne résidant sur le mont Hiei, situé entre les préfectures de Kyōto et de Shiga, et dont le proverbe dit qu’ ‘’Il est le dieu qui fait chanter les cloches’’.

Les premières traces d’un sanctuaire dateraient de l'époque de Kamakura (1185 – 1333), mais Hie-jinja devient le sanctuaire protecteur du château d'Edo, lorsque Ōta Dōkan le fonde, en 1478. Il est principalement connu pour sa succession de torii, rappelant ceux du Fushimi Inari-taisha (伏見稲荷大社), même si celle-ci fait juste la longueur d’un escalier.

Les bâtiments actuels sont une reconstruction de 1958, le sanctuaire ayant été détruit lors des bombardements alliés.

Je n’ai pas pu les voir, mais sachez que le sanctuaire abrite certaines des reliques les plus précieuses du Japon, dont l'Itomaki-no-Tachi, un Tachi avec un laçage détaillé sur la poignée fabriqué par Ichimonji Norimune, et un sabre fabriqué par Bizen Osafune Nagamitsu.

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Chūō (中央区)

Même si Chuō est avant tout un quartier d’affaire et résidentiel, il renferme de nombreux lieux de culte
à visiter, comme le Tsukiji Hongan-ji (築地本願寺), à l'architecture atypique pour un temple japonais, et le Suiten-gū (水天宮), un sanctuaire entre les immeubles. J'ai choisi celui-ci, car je pense qu'il est moins connu que le premier et que les sanctuaires sont en minorité dans cette liste.

Consacré à la conception et à l'accouchement sans risques, le sanctuaire a été fondé en 1818 par le neuvième Daimyō du domaine de Kurume, comme une branche d'un sanctuaire du même nom à Kurume (Fukuoka). Son nom vient de la japonisation de la divinité d'origine hindoue Varuna (वरुण), l'une des plus anciennes et une des plus importantes divinités védiques.

Vous y croiserez de nombreux couples venant présenter leur bébé. Situé à proximité de la station Suitengumae, sur la ligne Hanzōmon du métro de Tōkyō, il est facile d'accès. Et, puisque vous serez du côté de Tsukiji, profitez-en pour visiter le marché extérieur aux poissons (4), Tsukiji Uogashi, et le Namiyoke Inari-jinja (波除稲荷神社), où vous verrez deux têtes de lions utilisées pour un festival triennal. La tête brune pèse une tonne, la rouge, 700 kilos.

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Edogawa (江戸川区)

Fondé en 938, lorsque Taira no Sadamori (平 貞盛) y aurait prié pour la paix dans la région de Kantō et consacré le sanctuaire Kirishima (霧島神社), offrant des pièces d'or, des arcs et des flèches, le sanctuaire Shinozaki Sengen (篠崎浅間神社) n’est certes pas le plus important, ni même le plus imposant, de cet article, mais il y règne un tel calme, une telle sérénité, que je ne pouvais manquer de l’ajouter à ma sélection. On y dénombre pas moins de 13 sanctuaires distinctifs dédiés à autant de Kami, ce qui, pour moi, mérite le détour.

Il abrite l'épée précieuse de l'Empereur Murakami (村上天皇) et a été classé sanctuaire local en raison des réformes shinto et bouddhistes de la période Meiji.

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Itabashi (板橋区)

J'aurais pu parler du Joren-ji, mais je lui ai déjà consacré un article, que vous pouvez retrouver ici.

Le Shiroyama Kumano-jinja (城山熊野神社) se trouve sur le site de l’ancien château de Shimura. Selon certaines sources, celui-ci aurait probablement été abandonné en 1590, après la chute du clan Go-Hōjō (北条氏) lors du siège d’Odawara, puis détruit.

Fondé en 1042 par le commandant militaire Shokan Shimura, il est connu comme un sanctuaire où prier pour la "résurrection", le "redémarrage" et le "nouveau départ". Il existe une légende selon laquelle lorsque Minamoto no Yoshiie (源義家) se dirige vers Ōshū, pendant la guerre de Go-sannen (後三年合戦), en 1083, il vient y prier pour se porter chance.

Le bâtiment actuel du sanctuaire a été construit en 1957, dans le style architectural Nagare-zukuri (流造). Vous y trouverez un monument dédié au château de Shimura, des sanctuaires où de nombreux Kami sont vénérés, dont Amaterasu (天照), ainsi qu'une scène pour le Kagura (神楽). Vous y remarquerez les nombreux symboles représentant Yatagarasu (八咫烏), le corbeau qui aurait guidé le légendaire empereur Jinmu (神武天皇) lors de son premier voyage de la région de Kumano jusqu'à celle de Yamato.

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Katsushika (葛飾区)

Fondé en 1629, le Shibamata Taishakuten (柴又帝釈天), du Nichiren Shū (日蓮宗), est un magnifique complexe bouddhiste au cœur du quartier de Shibamata. La structure actuelle, datant de 1929, a échappé aux bombardements de la Seconde Guerre mondiale.

Climatisé et protégé des éléments par du verre, ce qui le rend agréable à visiter en toutes saisons, le sanctuaire intérieur possède de magnifiques panneaux de bois sculptés, achevés entre 1915 et 1929, qui illustrent la vie de Bouddha et ses enseignements. Pour l'anecdote, si j'ai payé les 400 ¥ pour visiter ledit sanctuaire intérieur et les jardins extérieurs Suikeien (邃渓園), je n'ai pas osé traverser la passerelle pour aller voir les sakura, car elle était en train d'être nettoyée...

L'ensemble est vraiment superbe et mérite largement que vous y alliez. Je compte bien y retourner et, cette fois-ci, admirer les jardins. Vu que vous ne serez pas loin, je vous conseille de visiter la maison historique Yamamoto-tei (葛飾区山本亭) et son superbe jardin japonais, ainsi que la rue Taishakuten-Sando (帝釈天参道), décor des aventures de Tora-san, héros de la série C'est dur d'être un homme, que vous pourrez traverser avant et/ou après votre visite, vu qu'elle donne sur la parte principale du temple, la Niten-mon (二天門).

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Kita (北区)

Construit durant l'époque de Heian (794-1185), le sanctuaire Oji Inari (王子稲荷神社) est, comme son nom l'indique, dédié à la divinité des moissons et de la fertilité. Vous ne manquerez donc pas d'y trouver des représentations de renards. Il a reçu le titre de "Kanto Inari Soji" par Minamoto no Yoriyoshi (源頼義) et est longtemps resté un lieu de prière pour les shōgun Tokugawa.

Il est connu pour apparaitre dans l'histoire Rakugo, Oji no Kitsune (Le renard d'Oji). La légende raconte que chaque année, à la veille du Nouvel An, les renards de Kanpachishu préparent leurs costumes et se rassemblent à Oji Inari. À la fin de l'année, la population locale organise la « Procession du renard Oji », qui est devenue une tradition.

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Kōtō (江東区)

Comme indiqué plus haut, je n'ai pas visité de temples ou sanctuaires à Kōtō, mais en voici un qui peut, peut-être, vous intéresser, puisqu'il s'agit du Tomioka Hachiman-gū (富岡八幡宮), le plus grand sanctuaire consacré à Hachiman, Kami de la guerre et protecteur divin du Japon et du peuple japonais, de la capitale japonaise.

Fondé en 1627 à Eitai-jima (aujourd'hui Saga-chō,), à la demande de Tokugawa Ieyasu, il perd la protection du shogunat avec la période Meiji. Toutefois, l'Empereur Meiji le choisit pour intégrer la liste des dix sanctuaires de Tōkyō (東京十社), des sanctuaires élevés au rang de shakaku (社格), comme le Nezu-jinja (根津神社) et le Kanda-myōjin (神田明神). Détruit lors du bombardement de Tōkyō, en mars 1945, il est ensuite reconstruit.

Je vous invite à lire l'article de Kanpai ! sur le sujet.

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Morio — Travail personnel, CC BY-SA 3.0
Morio — Travail personnel, CC BY-SA 3.0

Meguro (目黒区)

Le Daien-ji (大円寺), affilié au Sōtō-shū, est connu pour abriter plus de 500 statues de Rakan, appelées Gohyaku-Rakan (五百羅漢), les disciples de Bouddha. Celles-ci sont dédiées à celles et ceux qui ont été tués lors du grand incendie d’Edo de 1772, et qui aurait débuté ici, allumé par la fille d’un marchand de légumes.

Selon la légende, le temple est construit en 1624, lorsque le moine Shugen Taikai Hoin du mont Dewa Yudono a ouvert un dojo, avec Dainichi Nyorai (大日如來) comme divinité principale. À la fin de la période Edo, le temple a été reconstruit comme temple familial du clan Shimazu.

Vous y trouverez également un petit étang, des statues, dont des Jizō et un Toroke Jizō. Cette statue tire son nom de son visage et de ses bras qui semblent fondre. L'histoire raconte qu'un pêcheur aurait arraché cette statue de la mer. Ce Jizō est censé avoir la capacité de faire fondre les inquiétudes des gens.

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Minato (港区)

Akō rōshi (赤穂浪士), la vendetta d’Akō, m’a toujours fasciné. L’histoire de ces 47 hommes, devenus rōnin par la force des choses, qui vengèrent leur Daimyō avant d’être condamnés, pour 46 d’entre eux, à se faire seppuku, est toujours vivante dans la mémoire japonaise et beaucoup de personnes viennent prier sur ces tombes. Donc, le temple Sengaku-ji (泉岳寺) et le cimetière attenant sont, pour moi, la visite incontournable de l’arrondissement.

Sengaku-ji est un temple de l'école Sōtō, une branche du bouddhisme Chan. Il existe deux temples principaux de la secte, au Eihei-ji (永平寺), dans la préfecture de Fukui, fondé par Dōgen Zenji (道元禅師), et l'autre au Sōji-ji (總持寺), à Yokohama.

Le temple a été fondé en 1612 par Tokugawa Ieyasu, à Sotosakurada (près de l'actuel département de la police métropolitaine de Tōkyō) à la demande du prêtre Monnan Sokan. Cependant, il fut détruit par le grand incendie de Kanei en 1641, et a déménagé à son emplacement actuel, à la demande du Shōgun Tokugawa Iemitsu.

La relation entre la famille Asano et le temple remonte à cette époque. S'il est célèbre pour abriter les tombes des 47 rōnin, le temple, construit sur le principe du Shichidō garan, a vu de nombreux moines venir y étudier. Bien que leur nombre soit restreint, il existe encore de jeunes moines qui étudient le bouddhisme à l'université et pratiquent l'ascèse au temple.

Vous y trouverez 51 tombes. Celles des 46 rōnin exécutés, d'Asano Naganori, de sa veuve, Yōzen-in, mais également de Nagahiro Daigaku Asano, frère cadet de Asano Naganori et son héritier, rétabli dans ses titres, après la vendetta, mais également les cénotaphes de Terasaka Kichiemon 'Nobuyuki (gracié par le Shōgun) et Kayano Sanpei Shigezane (vraisemblablement mort avant l'attaque).

Vous pouvez également en profiter pour visiter le petit musée adjacent, sachez juste que les photos y sont interdites. Je vous invite également à lire mon article sur la vendetta d'Akō.

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Nakano (中野区)

Arai Tenjin Kitano-jinja abrite deux divinités, Michizane Sugawara, considéré comme le dieu de la littérature et des arts martiaux, et Hoshoku, le dieu de la nourriture.

On ne sait pas exactement quand ce sanctuaire a été fondé, mais il s'appelait à l'origine le sanctuaire Tenmangu, et on dit qu'il a été construit par Shamon Yukiharu, le fondateur d'Arai Yakushi, pendant l'ère Tensho (1573-1592).

Si ce petit sanctuaire ne paye, à première vue, pas de mine, il vous enchantera, si vous y allez lors de la floraison des cerisiers. En tout cas, moi, cela m'a plu.

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Nerima (練馬区)

Le parc de Shakujii (石神井公園) est, pour moi, un incontournable de l'arrondissement. Go-Tokyo indique qu'il est une ''bouffée d'air frais et de verdure aux portes du centre de Tokyo''. Et c'est vrai, j'y ai passé une grande partie de la journée, au final. C'est un véritable paradis pour les ornithologistes, j'y ai vu une magnifique grue, mais je vous fais grâce de la photo… Le parc comprend deux étangs, plusieurs sanctuaires et les vestiges du château de Shakujii du clan Toshima. Oubliez ceux-ci, à vrai dire il n'y a rien à voir…

Certes, le Shakujii Hikawa-jinja n'est pas extraordinaire, mais mérite le détour. Ne serait-ce que parce que ses origines remontent à la période Oei (1394-1428) de l'ère Muromachi. et qu'il a survécu à la chute du château. La divinité consacrée est Susanoo-no-Mikoto (素戔嗚命), le frère de la déesse du soleil Amaterasu et Kami des tempêtes. Sachez que le sanctuaire accueille de nombreux festivals, voire même un marché artisanal.

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Ōta (大田)

L'Ikegami Honmon-ji est certainement le temple à visiter à Ōta. Commémorant la mort de Nichiren Daishōnin (日蓮大聖人), également appelé Nichiren Shōnin (日蓮聖人), le fondateur du Nichiren Shū, à cet endroit, en 1282, il s'agit d'un complexe gigantesque. La statue de Nichiren, qui est consacrée dans la salle principale du temple, a été construite en 1288, septième anniversaire de sa mort. Il est dit que Nichiren était une personne qui accordait une grande valeur à la piété filiale et qu'l a gardé jusqu'à sa mort un cheveu de sa mère biologique.

La plupart des bâtiments du temple ont brûlé lors des raids aériens de l'armée américaine pendant la Seconde Guerre mondiale, mais certains bâtiments, tels que la pagode à cinq étages ont survécu et toute la zone du temple garde bien des réminiscences de la période Edo. D'ailleurs, deux de ses pagodes, dont celle de forme Hōtō (宝塔), sont classées "Bien culturel important du Japon". Toutefois, le Niō-mon (仁王門) et la grande salle, où est consacrée la statue de Nichiren, ont été reconstruits en béton armé après la guerre. 

La pagode à cinq étages, gojū-no-tō, a été offerte par Tokugawa Hidetada (1579-1632), le deuxième shogun du shogunat Tokugawa. Construite en 1607, la pagode initiale a été détruite par un incendie et la pagode actuelle a été achevée en 1818. Pour information, la pagode Hōtō est un peu éloignée des autres, ne la ratez pas.

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Setagaya (世田谷区)

Au vu du temps ce jour-là, je n'ai visité qu'un temple, mais pas n'importe lequel… Le seul et unique Daikeizan Gotoku-ji (大谿山豪徳寺), dédié au Maneki-neko. Nombre de sites parlent de ce temple, certainement l'un des plus connus du Japon. Que dire de plus ?

Initialement nommé Kōtoku-ji, de l'école Rinzai (臨済宗), il est fondé en 1480 par Masatada Kira, seigneur de Setagaya, dans l'enceinte du château éponyme. Il est, par la suite, choisi comme Bodaisho (菩提所) par le clan Ii. En effet, selon l'histoire, le seigneur Naotaka Ii (井伊 直孝), revenant d'une chasse au faucon, est sauvé d'un orage par un chat. Impressionné par cette chance, le seigneur décide de soutenir le temple financièrement. À sa mort, en 1659, le Kōtoku-ji est renommé Gōtoku-ji, et affilié à l'école Sōtō.

Si l'origine du Maneki-neko est quelque peu floue, la légende rejoignant souvent la réalité, le Gotoku-ji a su lui donner une place de choix et vous en trouverez des milliers dans son enceinte. Vous pourrez également en acheter pour les déposer sur les étagères ou les emmener chez vous, en souvenir.

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Shibuya (渋谷区)

Bien entendu, j'aurais pu choisir la facilité et vous montrer l'archiconnu Meiji-jingū, d'autant que j'y suis allé deux fois, mais voici le Tōgō-jinja (東郷神社), sanctuaire construit en 1940 et consacré à l'amiral Tōgō Heihachirō, surnommé le "Nelson de l'Orient", par les journalistes occidentaux de l'époque. Il y est vénéré comme le dieu de la "Sincérité", de la "Victoire", de la "Fortune" et de la "Relation".

Certes, le sanctuaire était en travaux, mais j'y suis allé pour l'étang que je trouve particulièrement sympathique, avec son torii et ses koi... Comme il est assez peu connu, on ne peut pas dire qu'il y ait foule, ce qui est un plus indéniable.

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Shinagawa (品川区)

Situé près de la station du même nom, le Shinagawa-jinja (品川神社) comporte de nombreux éléments uniques, dont un Fujizuka de 15 mètres de haut, une imitation du mont Fuji que l’on peut escalader en lieu et place du vrai. Malheureusement, l'accès était fermé quand j'y suis allé.

Il est fondé par Minamoto no Yoritomo en 1187. Il reçoit ensuite la protection du shogunat Tokugawa et lorsque le bâtiment du sanctuaire est détruit par deux incendies en 1694 et 1850, il est reconstruit sur ordre du shōgun. En novembre 1868, l'Empereur Meiji désigne dix sanctuaires à Tōkyō, dont le Shinagawa-jinja, comme "sanctuaires juniors", afin de prier pour la paix de la nouvelle capitale,

Il est de nouveau choisi en 1975 pour célébrer le 50e anniversaire du règne de l’Empereur Shōwa. C'est donc l’un des dix sanctuaires de la capitale, un parcours comportant également le Kanda-myōjin et le Hie-jinja.

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Shinjuku (新宿区)

Le Naruko Tenjin (成子天神社) est niché dans le quartier Nishi-Shinjuku. Datant de 903, ce site sacré est dédié à Sugawara no Michizane, une divinité vénérée connue pour accorder bonne fortune et réussite scolaire. Selon le site officiel, cette zone s'appelait autrefois Kashiwagi Village Naruko et abritait, à l'origine, le Grand Sanctuaire dédié à Amaterasu Omikami, et était une zone purement sacrée avec des pins et des chênes luxuriants.

Au cours de la 3e année d'Engi (903) de la période Heian, des vassaux apprennent que le Seigneur Sugawara no Michizane (菅原道真) est décédé à Dazaifu (Kyūshū). Ils raportent alors de Heian-kyō une statue taillée du vivant de Sugiwara au village de Kashiwagi et la consacrent. Plus tard, le troisième shōgun Tokugawa Iemitsu, donne à Kasuga no Tsubone (春日局) la terre de Kashiwagi Naruko et, à la demande de celle-ci, le sanctuaire est construit sous le nom de Tenma Tenjin. Il est rebaptisé Nariko en 1898, puis Nariko Tenjin en 1927.

Le bâtiment est détruit pendant les bombardements américains et est reconstruit en 1960. En 2014, le sanctuaire subit d'importantes rénovations, lui conférant une ambiance moderne et lumineuse qui complète les imposants gratte-ciel qui l'entourent.

Peu fréquenté, ce sanctuaire mérite le coup d'œil, à moin avis. Vous n'y serez pas dérangé par les touristes.

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Suginami (杉並区)

En écrivant cet article, je me rends compte que la pluie était bien présente lors de ce séjour et ma visite de l'Ōmiya Hachiman-gū (大宮八幡宮) en est une nouvelle preuve... Toutefois, j'ai apprécié cet endroit calme, entouré d'une verdure luxuriante au coeur de la ville.

Le bâtiment actuel du sanctuaire a été construit pour commémorer le 900e anniversaire de la consécration du sanctuaire et a été achevé en 1966. Le lieu consacré, Ōmiya, doit son nom au fait que la zone sacrée du sanctuaire était vaste, et elle l'est toujours autant.

Surnommé "Le nombril de Tokyo", le sanctuaire est au cœur d'une vaste forêt. L'enceinte actuelle compte 15 000 tsubo (坪), soit environ 27 kilomètres carrés.

Vous y trouverez de nombreuses divinités, dont Hachiman, bien entendu, Kami de la guerre et protecteur divin du Japon et du peuple japonais.

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Sumida (墨田区)

Je l'avoue, faute de temps, je n'ai visité qu'un temple à Sumida, le Shoshuzan Muen-ji Ekō-in (諸宗山 無縁寺 回向院), situé à Ryōgoku, quartier considéré comme le centre historique du Sumo. Entre le musée Hokusai, le parc Yokoamichō et le jardin Kyu-Yasuda, deux lieux que je vous recommande chaudement, la journée s'est vite achevée...

Il s'agit d'un temple de l'école Jōdo-shū fondé en 1657. Selon le site, cette année-là, Edo connait le grand incendie de Meireki, connu sous le nom d'incendie de Furisode, qui réduit plus de 60 % de la ville en argile brûlé et coûte la vie à plus de 100 000 personnes. La plupart des personnes décédées dans cette catastrophe n'ayant pas été identifiées, le Shōgun Tokugawa Ietsuna de l'époque, fait don, afin d'enterrer soigneusement les corps de ces innocents, d'un terrain sur la rive est de la rivière Sumida. Le Shōgun y érige un monument appelé le Banninzuka (traduit par "Monticule d'un million d'âmes").

Le temple est ainsi devenu un lieu où reposent les victimes des catastrophes et les criminels, dont la famille ou les proches n'ont pas survécu ou réclamés, ainsi que les animaux, c'est d'ailleurs pourquoi beaucoup de japonais viennent y prier pour leur chat décédé. D'après une source, cela daterait de la mort du chat bien-aimé de Tokugawa Ietsuna, qu'il a choisi d'enterrer en ces lieux.

Le monument original Banninzuka est désormais orné d'une statue de Shō-Kannon bosatsu depuis 2002. . Dans l'enceinte se trouvent les tombes de Yamato Kyoden, un artiste peintre pratiquant l'ukiyo-e, et celle de Takemoto Gidayū, adepte du Jōruri (浄瑠璃), un art du spectacle traditionnel japonais.

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Taitō (台東区)

Non, ce ne sera pas le Kinryū-zan Sensō-ji (金龍山浅草寺), bien que j'y ai passé cette fois toute la journée et pris plus de 300 photos... Direction le Zenshō-an (全生庵). Situé à Yanaka, ce temple, comme souvent, fut une surprise. Il n'était pas dans ma liste, à vrai dire.

Fondé en 1883 par Yamaoka Tesshū (山岡 鉄舟), également fondateur de l'école d'escrime Ittō Shōden Mutō-ryū, ce temple de l'école Rinzai est assez méconnu et, de prime abord, ne semble pas dîgne d'interêt. Toutefois, si vous entrez, vous pourrez y découvrir une magnifique statue de Kannon dominant le cimetière. Haute d'envitron 10 mètres, il s'agit d'un columbarium où sont déposées les cendres de personnes qui ne veulent pas imposer aux générations futures le fardeau des questions de succession et de l'entretien du cimetière. Le site indique d'ailleurs que tout le monde peut y postuler, quelle que soit sa confession.

La tombe de Yamaoka Tesshū se trouve à l'arrière du temple, dans le cimetière. Vous y trouverez également celle de Shodai San'yūtei Enchō (初代 三遊亭 圓朝(円朝), un conteur de rakugo (落語), de la fin de l'époque Edo.

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Toshima (豊島区)

Kishimojin (鬼子母神), la déesse des accouchements sans complication et de la protection des enfants, est vénérée au Zoshigaya Kishimojindo (雑司が谷の鬼子母神堂). Selon la légende, Kishimojin était une déesse cannibale qui dévorait des enfants, jusqu'au jour où elle rencontra Bouddha sur son chemin. Celui-ci décida de la punir en lui enlevant sa fille préférée. Ceci afin de lui faire ressentir la douleur de la perte d'un être cher. Après avoir ressenti la souffrance des parents, elle jura de ne plus tuer un seul enfant et de consacrer sa vie au bouddhisme. 

Selon les sources, sa statue aurait été construite en 1561, pendant la période Muromachi, par Yamamura Tanemon, voire trouvée par les habitants… Toutefois, le Honden (本殿), la salle principale, date de 1664 et fut construite  par Jishoinden Eishin. Il s'agit de l'une des plus anciennes structures de ce type dans la capitale japonaise.

L'autre star du temple est sans conteste son gingko, d'une circonférence de 11 mètres, qui aurait plus de 700 ans.

Pour finir, des festivals de toutes tailles s'y déroulent tout au long de l'année, le plus important étant le festival Oeshiki, en octobre.

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© Go-Tokyo.org
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J'espère que cette liste vous aura plu et pourra vous aider lors de votre prochain séjour. J'avoue que ce fut un peu long à écrire, mais je suis content du résultat.

Pour conclure, je vous invite à (re)découvrir ma carte My Maps. Vous y retrouverez les principales visites faites au Japon lors de mes séjours de 2017 et 2023.

Je la mets à jour petit à petit, notamment au niveau des commentaires. N'hésitez pas à zoomer, vous risqueriez de manquer beaucoup de lieux. Les cartes My Maps n'étant pas optimisées pour les smartphones, retrouvez la mienne via ce lien. Je suis également guide sur Google Maps. En suivant ce lien, vous aurez accès à mes avis et notes.

NOTES

(1) Souvent confondus, les termes de mégapole et mégalopole ne désignent aucunement la même chose. Les mégapoles, ou villes géantes, sont les agglomérations urbaines qui concentrent, selon l’ONU, des populations égales ou supérieures à 10 millions d'habitants. En 2021, selon ses statistiques, 49 mégapoles dépassaient les dix millions d'habitants, dont 31 en Asie, 6 en Amérique latine, 4 en Afrique, 5 en Europe et 3 en Amérique du Nord. Les mégalopoles, elles, sont des réseaux de villes à vaste échelle. Ainsi, la mégalopole japonaise, appelée Taiheiyō Belt (太平洋ベルト), aussi connue en français sous le nom de "Corridor du Tōkaidō", s'étend sur 1 300 km entre la préfecture d'Ibaraki au nord et la préfecture de Fukuoka au sud, et rassemble 105 millions d'habitants, soit environ 80 % de la population japonaise, sur 6 % du territoire.
(2) Tōkyō a perdu ce statut en 1943, lors de sa fusion avec la préfecture du même nom.
(3) Les 47 préfectures du Japon (都道府県) furent créées en 1871. Le terme de ‘’département’’ peut également être utilisé.
(4) Depuis 2018, le marché intérieur aux poissons a déménagé à Toyosu, dans la baie de Tōkyō.

PHOTO DE COUVERTURE

Le plus grand sanctuaire de Tōkyō, le Meiji- jingū (明治神宮), est entouré d’une forêt de plus de 100 000 arbres. Construit en 1920 en hommage à l’Empereur Meiji, on y célèbre régulièrement des mariages traditionnels.

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SOURCES POUR L'HISTOIRE DES LIEUX (OUTRE LES SITES OFFICIELS)

wikipedia.org, histoiredujapon.com, adachikanko.net, gaijinjapan.org, gotokyo.org, dozodomo.com, voyage-touristique-japon.com, japan.travel/fr, projetjapon.fr, japantravel.com, rodsshinto.com, gotokyo.org/fr, japan-experience.com/fr, library.metro.tokyo.lg.jp, bonplantokyo.com, gltjp.com, nippon-touch.com

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