Akō rōshi, la vendetta d'Akō ou la vengeance des 47 rōnin
02 oct. 2023Connaissez-vous l'histoire des 47 rōnin ? Je pense que oui, ne serait-ce que par le film de Carl Erik Rinsch, sorti en 2013... Mettons tout de suite les choses au point, ce film n'a rien à voir avec la réalité des faits et il est hors de question d'en parler ici. Deuxième point, au fil des siècles et des pièces de kabuki, bunraku et autres représentations (pièces de théâtre classiques, films, romans, séries télévisées...), l'histoire s'est trouvée enjolivée, modifiée... Certains faits sont, suivant les versions, totalement différents, voire contradictoires. Donc, la version que je vais vous conter ci-dessous, issue de l'analyse de plusieurs sources, peut être quelque peu éloignée de celle que vous connaissez, ne m'en tenez pas rigueur.
Commençons par défoncer une porte ouverte, Akō rōshi (赤穂浪士), connue chez nous sous les noms de ''Vendetta d'Akō'' ou encore ''Vengeance des 47 rōnin'', n'est pas une fiction ou une légende. C'est un fait véridique, bien que, comme indiqué plus haut, les faits aient été modifiés au fil des interprétations.
Le 21 avril 1701 (1), Asano Naganori, le Daimyō du fief d'Akō, se fait seppuku sur ordre du Shōgun (2) Tokugawa Tsunayoshi. Ce fait provoque ce qu'on appellera plus tard ''Akō rōshi'' ou ''Genroku Akō jiken''.
MAIS COMMENT EN EST-ON ARRIVÉ LÀ ?
En mars de la même année, à Edo (l'actuelle Tōkyō), et à l'occasion du Sankin Kotai (3), le jeune chef de clan (il a seulement 33 ans) est nommé ''Takumi no Kami'', et chargé, avec Kamei Korechika, le daimyō de Tsuwano, de recevoir les ambassadeurs de l'Empereur Higashiyama, venus de Kyōto. Ignorants de l'étiquette très rigide de la cour, nos deux seigneurs sont pris en charge par le kōke (maître de cérémonie) Kira Kōzuke no Suke Yoshinaka (4), un haut fonctionnaire du shogunat. Toutefois, celui-ci se montre hautain, dédaigneux, voire complètement hostile, envers les deux seigneurs. L'une des raisons serait que les cadeaux apportés par les daimyō en retour de son service étaient de basse qualité, des sources indiquent même que Kira était tout simplement corrompu et exigeait des pots-de-vin pour son apprentissage. Asano, conformément à l'enseignement de Confucius, refuse d'entrer dans le jeu et reste stoïque, ce qui n'est apparemment pas le cas de Kamei. En effet, il semblerait que celui-ci ait eu l'intention de tuer le maître de cérémonie, mais l'un de ses conseillers récolte une somme d'argent afin de soudoyer Kira. Ce qui le fait profondément changer d'attitude envers le daimyō de Tsuwano, mais pas envers Asano... D'ailleurs, il ne rate aucune occasion d'insulter le jeune seigneur. Et, finalement, il arrive ce qui devait arriver. Suivant les versions, Kira insulte le daimyō de ''cul terreux'' ou, dans la version de A. B. Mitford (contestée depuis), Asano attaque Kira après que celui-ci l'ait traité de maladroit et de mufle, car il n'aurait pas noué le ruban de la chaussette du kōke correctement... De même, l'attaque en elle-même est sujette à caution. On peut lire que Asano dégaine et bondit sur Kira, wakizashi (voire katana) au poing, le blesse au visage, puis, manquant son second coup, éventre un coussin, avant que la garde ne sépare les deux adversaires. Une deuxième version indique que le secrétaire de Kira, volant au secours de son maître, paye cet acte de sa vie. Enfin, une autre atteste que Asano abima une porte dorée de grande valeur...
Toutefois, même si Kira n'est que légèrement blessé (ou pas), l'incident n'est pas pris à la légère, les armes ne devant jamais, sous peine de mort, être tirées dans l'enceinte du palais shogunal. Le jour même, Asano Naganori est donc, comme dit plus haut, condamné à se faire seppuku.
Pour information, l'attaque se déroula probablement une heure avant la cérémonie, et celle-ci s'est finalement tenue avec succès, avec un remplaçant pour Asano.
Conformément à la tradition, le daimyō écrit un court poème avant de se trancher l'abdomen.
Kaze sasofu
Hana yori mo naho
Ware wa mata
Haru no nagori o
Ika ni toyasen
Plus fragile que les fleurs de cerisier
Qui invitent le vent à les éparpiller,
Dois-je maintenant souhaiter un dernier adieu
Et laisser derrière le printemps merveilleux?
Il est ensuite inhumé près du petit temple bouddhiste Sengaku-ji, sis dans le quartier de Sotosakurada. Ses terres sont alors confisquées par le Shōgun, sa famille perd tous ses titres et ses troupes se trouvent dispersées. Une question demeure, Kira Yoshinaka ne sera jamais inquiété. Pourquoi ? L'une des hypothèses serait que, malgré son attitude, Kira ne s'est jamais montré brutal et n'a pas tiré le sabre. Pire, d’après des témoins, Asano l'aurait attaqué par derrière, ce qui n'a rien d'honorable pour un samurai. Il est à noter que, dans plusieurs esprits, Kira est la victime. Les rōnin eux-mêmes n'ont jamais suggéré que leur maître avait été injustement puni, seulement que Kira était resté impuni. Techniquement, le principe de punir les deux parties suite à un différend n'était appliqué que dans le cas où les deux hommes tiraient leurs sabres, de sorte que Kira n'était pas coupable de se joindre à un véritable kenka (喧嘩), que l'on peut traduire par duel au sabre. Il y a toujours beaucoup de débats sur cette question.
FIN ? NON, L'HISTOIRE NE FAIT QUE COMMENCER JUSTEMENT.
Les hommes d'Asano, devenus rōnin, ne comptent pas en rester là. Certains d'entre eux (50, voire 60 à l'origine, selon les versions) décident de se venger de Kira. Ce qui est peu au final, vu que le fief comptaient environ 300 samurai. À leur tête, se trouve Ōishi Kura no Suke Yoshitaka, ancien karō (chambellan) du daimyō. Il met la famille d'Asano en sécurité, avant de remettre le château aux envoyés du gouvernement. Vient ensuite le moment de la vendetta, bien que celle-ci soit interdite et que ces hommes risquent la peine de mort. Qu'à cela ne tienne, l'honneur est en jeu. Il est intéressant de souligner que certains de ces samurai aurait pu choisir de se faire junshi, une variante du seppuku après la mort de leur seigneur. Toutefois, celui-ci n'était cependant effectué à l'origine que lorsque le seigneur était tué à la bataille ou assassiné. Or, Asano a été exécuté sur ordre du Shōgun.
Bref, le plan est simple. Endormir la méfiance de Kira et des instances shogunales, puis le moment venu, frapper. Se sachant surveillés, ils se dispersent et se font passer pour des commerçants, des artisans, voire des moines. Ōishi, de son côté, s'établit dans la capitale impériale, Kyōtō, et fréquente les maisons de Geiko (5), les bordels et autres tavernes. Il va même jusqu'à divorcer de sa femme, pour lui éviter de futurs ennuis.
Anecdote intéressante, un jour où Ōishi est couché, complètement ivre, dans la rue, un homme de la province de Satsuma, Kiken Murakami, passe par là et, ne pouvant admettre un tel comportement d'un samurai incapable de venger son maître, le frappe et lui crache au visage. Plus tard, ce même homme, apprenant la vérité, se fera seppuku sur la tombe du karō... Toutefois, certains érudits, comme le professeur Henry Smith de l'université de Columbia, mettent en doute l'existence de Murakami et pensent à un ajout tardif à l'histoire.
Au bout d'un an et demi de tromperie, Ōishi et ses hommes sont considérés comme lâches et inoffensifs. Kira cesse donc sa surveillance, rassuré. Néanmoins, le plan est en action, Okano Kin'emon Kanehide ayant même épousé la fille de l'architecte de la maison de Kira pour se procurer les plans du bâtiment. Les 47 (l'une des versions indique que Ōishi renvoya 13 hommes auprès de leur famille, ne gardant justement que ceux dont vous trouverez la liste en fin d'article) se réunissent en secret à Edo. Après avoir fait entrer, voire fabriquer pour éviter les soupçons, des armes, étudié le terrain et le personnel, ils mettent en place leur stratégie.
L'assaut est lancé le 14 décembre 1702 (1)
Il neige.
Les 47 hommes attaquent en deux groupes. Le fils de Ōishi, Chikara, alors âgé de 16 ans, est présent, et mène même l'un des deux groupes armés de sabres et d'arcs. Un son de tambour (6) annonce l'assaut. Il est judicieux de noter que le voisinage avait été prévenu de l'assaut et que personne n'a semblé vouloir faire intervenir les autorités. Selon certaines sources, Kira n'était pas très apprécié de ses voisins. Tout se passe très rapidement, quatre hommes surprennent les portiers, puis les deux groupes attaquent par devant et par derrière. Seuls quatre rônin sont blessés. 40 hommes de Kira sont tués (23 officiellement), mais aucun civil, femme et enfant, conformément au Bushidō. Cependant, Kira est introuvable. Après une fouille minutieuse, ils finissent par le trouver caché dans un appentis. Ōishi lui offre la possibilité de mourir honorablement en se faisant seppuku, mais ayant décliné cet acte de déférence, Kira est décapité comme un traître avec la dague qu'Asano avait utilisé pour se faire seppuku. La boucle est bouclée.
Le son du sifflet (6) retentit, l'attaque prend fin
Les rōnin emportent la tête de Kira et Ōishi charge Terasaka Kichiemon Nobuyuki, un jeune ashigaru (7) de porter la bonne nouvelle dans la province d'Akō. L'information a, semble-t-il, vite fait le tour de la ville, et les rōnin sont acclamés sur la route qui les mène au temple Sengaku-ji. Suivant une version, Matsudaira no Kami, le prince de Sendai, les aurait même invités à venir prendre un thé chez lui.
Une fois au temple, la tête est lavée dans un puit (toujours visible) et déposée avec la dague sur la tombe d'Asano (il est à noter que le temple possède encore le reçu signé par le chef du monastère et deux amis venus, par la suite, récupérer la tête de Kira). Avant de se rendre aux autorités, Ōishi et ses hommes font don de tout leur argent au temple pour leurs funérailles.
Le Shōgun est bien embarrassé. Les rōnin ont certes respecté le Bushidō en vengeant leur seigneur, mais ils ont violé l'une des lois en vigueur à l'époque, à savoir l'interdiction des vendettas à Edo. De plus, cet acte leur vaut une extraordinaire popularité auprès du peuple. Après quelques tergiversations, il prend sa décision. Ils seront condamnés à mort, mais seront autorisés à se suicider, et non à se faire trancher la tête comme de vulgaires criminels.
Ainsi, le 4 février 1703 (1), les 46 hommes se font seppuku et, conformément à leur souhait, sont enterrés au cimetière du temple Sengaku-ji. Terasaka Kichiemon Nobuyuki, quand à lui, est gracié. Selon les versions, le Shōgun eut ce geste magnanime, soit parce qu'il était un ashigaru (et non un samurai), soit parce qu'il était trop jeune (il avait 16 ans, mais d'autres rōnin comme le fils d'Ōishi avait le même âge, même s'il est vrai que Chikara eut une part plus active lors de l'attaque, vu qu'il menait la deuxième troupe). Il vivra jusqu'à 78, 81 ou 52 ans, selon les sources.
Asano Daigaku Nagahiro, frère cadet de Asano Naganori et son héritier, est rétabli dans ses titres, même s'il ne retrouve qu'un dixième de l'ancien domaine d'Akō.
Dans le cimetière du Sengaku-ji, vous trouverez également le cénotaphe de Kayano Sanpei Shigezane (萱野三平重実), mais qui est-il ?
Il s'avère que celui-ci fit parti du groupe d'origine, mais qu'il se suicida en début d'année 1702. Comme toujours, la cause de son suicide est sujette à controverse. L'une des raisons évoquées serait que, ne pouvant choisir entre la vengeance de son Daimyō et le déshonneur qu'il infligerait à ses parents qui lui avaient trouvé un autre seigneur à servir, Kayano Sanpei Shigezane préféra se faire seppuku. Pour information, le shogunat Tokugawa avait mis en place un système très rigide qui interdisait aux samurai de changer de maître, de se marier hors du clan, ou d’avoir des occupations extérieures au clan (Ce qui eut pour effet d'augmenter considérablement le nombre de rōnin, d'ailleurs), mais cela était-il valable en cas de décès du daimyō ? Je l’ignore.
À l'origine, le cimetière ne comptait que 48 tombes (les 46 rōnin exécutés, Asano et sa femme Yōzen-in. Plusieurs faits sont à noter : l'une des tombes originelles, mais je ne sais pas laquelle, est vide, car les proches du défunt ont demandé à récupérer ses cendres. Les cénotaphes de Terasaka Kichiemon Nobuyuki et Kayano Sanpei Shigezane sont ultérieurs. Il n'y a pas de date d'ajout pour le premier, et le second est, semble-t-il, dû au succès de la pièce de kabuki. Asano Daigaku Nagahiro y est également enterré.
COMMENT DÉMÊLER LE VRAI DU FAUX ?
À vrai dire, c'est très compliqué. Comme indiqué au début de cet article, la vérité a rejoint la fiction au fil des adaptations. Il faut savoir que, durant l'époque Edo, il était interdit de représenter l'actualité ou des faits réels. Pour rappel, des œuvres furent créées à peine quelques semaines après l'acte final de l'affaire, à savoir le seppuku collectif des 46 condamnés. Ainsi les noms, l'époque et certains faits furent modifiés pour contourner la censure. Pour vous rendre compte du nombre de pièces, Yoshio Fujino a compilé une liste de 70 variantes dramatiques de l’histoire de 1748 (8) jusqu'au milieu de Meiji dans son livre Kanadehon Chûshingura: Kaishaku à kenkyû, paru en 1974-1975. Le professeur Henry Smith a d’ailleurs écrit un article passionnant sur le Chūshingura (8), en anglais.
Mais l'attaque d'Asano sur Kira a été relatée et il y a eu des témoins oculaires, dont Kajikawa Yosobei. On peut également citer les rapports des fonctionnaires chargés de l'affaire, comme Okado Denpachirō (son texte toutefois est sujet à controverse, car il a été écrit après 1703), ou ceux des gardiens, comme Horiuchi Den'emon, un haut fonctionnaire du manoir Hosokawa où étaient détenus une partie des hommes d'Ōishi. Des enquêteurs du Bakufu ont également interrogé les survivants parmi les fidèles de Kira. Pour finir, il y a également les documents conservés au Sengaku-ji, les lettres portées par les rōnin lors de l'attaque, voire leur correspondance pendant leur incarcération. Ōishi Kura no Suke Yoshitaka a également écrit une lettre d'adieu à un cousin de sa mère, Mio Katsugo, la veille de l'attaque. Il y fait mention de celle-ci, de ses répercutions et, même, d'un 48e homme ne participant pas à l'attaque (personnellement, je pense qu'il s'agit de Kayano Senpai).
En ce qui concerne la légitimité de l'attaque, certains pensent que les 47 rōnin ont bien appliqué le code du Bushidō, mais d'autres, comme Yamamoto Tsunetomo (l'auteur de l'Hagakure et contemporain de l'attaque) indiquent qu'en laissant passer plusieurs mois avant de venger leur Seigneur, les rōnin ont pris le risque de laisser ce crime impuni, dans le seul but d'être certains de tuer Kira.
Le vrai bonheur est toujours d'accomplir son dessein.
Alors notre volonté brille, perçant l'épaisseur de nos corps
Ainsi que la lune se dégageant de lourds nuages.
J'espère que cet article vous a plu. J'ai essayé d'être le plus précis possible au vu du nombre de sources, livres, sites internet...
À lire
Différentes versions existent. On peut citer :''Les 47 Ronins - Le Trésor Des Loyaux Samouraïs'' de Georges Soulié de Morant chez Budo Éditions, ''Les 47 Rônins'' de Osaragi Jirô aux Éditions Philippe Picquier ou ''Les fidèles ronins'' chez Centon Édition. Un récit historique, semble-t-il plus fiable, a été fourni dans le 3e volume de ''A History of Japan'' de James Murdoch, dans le chapitre "The Forty-Seven Ronin" (Londres: Kegan Paul, Trench, Trubner & Co., 1926).
À voir
''Genroku Chūshingura'', réalisé par Kenji Mizoguchi en 1941. Ce film, en deux parties, adapte la pièce de Kabuki qui, comme on a pu le voir, n'est pas conforme à la réalité des faits. Toutefois, cela reste un excellent film, à voir absolument.
À visiter
Le temple Sengaku-ji, dans l'arrondissement de Minato à Tōkyō, le musée et le cimetière attenant, bien entendu. À noter que, même si les japonais n'aiment pas trop qu'on prenne des photos de leurs cimetières (et je les comprends), je n'ai pas eu de problèmes lors de mes visites. Promenez-vous également du côté de Sumida pour y découvrir ce qui reste de la résidence de Kira Yoshinaka, où se déroula l'attaque.
À faire
Chaque année, le 14 décembre, se tient un festival en l'honneur des 47 rōnin au départ de Sengaku-ji. On peut y assister à une parade en tenues de samurai de l’époque d’Edo et à un service funéraire, mais aussi y déguster les mets proposés par les nombreux stands autour du temple.
Dans l'art
La vendetta d'Akō était l'un des sujets préférés des artistes de l'Ukiyo-e . Citons Utamaro, Toyokuni, Hokusai, Kuniyoshi, Kunisada et Hiroshige...
Sur le web
Il vous suffit de taper ''47 rōnin'' sur la toile pour tomber sur une pléthore de sites ou blogs traitant, avec plus ou moins de succès, du sujet. Je vous conseille celui d'Henry Smith (en anglais) sur le Chūshingura, ainsi que celui de Charles-Pierre Serain où vous trouverez des articles sur les rōnin et les samurai.
La liste des 47 rōnin ayant participé à l’attaque
- Ōishi Kuranosuke Yoshio/Yoshitaka (大石 内蔵助 良雄)
- Ōishi Chikara Yoshikane (大石 主税 良金)
- Hara Sōemon Mototoki (原 惣右衛門 元辰)
- Kataoka Gengoemon Takafusa (片岡 源五右衛門 高房)
- Horibe Yahei Kanamaru/Akizane (堀部 弥兵衛 金丸)
- Horibe Yasubei Taketsune (堀部 安兵衛 武庸)
- Yoshida Chūzaemon Kanesuke (吉田 忠左衛門 兼亮)
- Yoshida Sawaemon Kanesada (吉田 沢右衛門 兼貞)
- Chikamatsu Kanroku Yukishige (近松 勘六 行重)
- Mase Kyūdayū Masaaki (間瀬 久太夫 正明)
- Mase Magokurō Masatoki (間瀬 孫九郎 正辰)
- Akabane Genzō Shigekata (赤埴 源蔵 重賢)
- Ushioda Matanojō Takanori (潮田 又之丞 高教)
- Tominomori Sukeemon Masayori (富森 助右衛門 正因)
- Fuwa Kazuemon Masatane (不破 数右衛門 正種)
- Okano Kin'emon Kanehide (岡野 金右衛門 包秀)
- Onodera Jūnai Hidekazu (小野寺 十内 秀和)
- Onodera Kōemon Hidetomi (小野寺 幸右衛門 秀富)
- Kimura Okaemon Sadayuki (木村 岡右衛門 貞行)
- Okuda Magodayū Shigemori (奥田 孫太夫 重盛)
- Okuda Sadaemon Yukitaka (奥田 貞右衛門 行高)
- Hayami Tōzaemon Mitsutaka (早水 藤左衛門 満尭)
- Yada Gorōemon Suketake (矢田 五郎右衛門 助武)
- Ōishi Sezaemon Nobukiyo (大石 瀬左衛門 信清)
- Isogai Jūrōzaemon Masahisa (礒貝 十郎左衛門 正久)
- Hazama Kihei Mitsunobu (間 喜兵衛 光延)
- Hazama Jūjirō Mitsuoki (間 十次郎 光興)
- Hazama Shinrokurō Mitsukaze (間 新六郎 光風)
- Nakamura Kansuke Masatoki (中村 勘助 正辰)
- Senba Saburobei Mitsutada (千馬 三郎兵衛 光忠)
- Sugaya Hannojō Masatoshi (菅谷 半之丞 政利)
- Muramatsu Kihei Hidenao (村松 喜兵衛 秀直)
- Muramatsu Sandayū Takanao (村松 三太夫 高直)
- Kurahashi Densuke Takeyuki (倉橋 伝助 武幸)
- Okajima Yasoemon Tsuneshige (岡島 八十右衛門 常樹)
- Ōtaka Gengo Tadao/Tadatake (大高 源五 忠雄)
- Yatō Emoshichi Norikane (矢頭 右衛門七 教兼)
- Katsuta Shinzaemon Taketaka (勝田 新左衛門 武尭)
- Takebayashi Tadashichi Takashige (武林 唯七 隆重)
- Maebara Isuke Munefusa (前原 伊助 宗房)
- Kaiga Yazaemon Tomonobu (貝賀 弥左衛門 友信)
- Sugino Jūheiji Tsugifusa (杉野 十平次 次房)
- Kanzaki Yogorō Noriyasu (神崎 与五郎 則休)
- Mimura Jirōzaemon Kanetsune (三村 次郎左衛門 包常)
- Yakokawa Kanbei Munetoshi (横川 勘平 宗利)
- Kayano Wasuke Tsunenari (茅野 和助 常成)
- Terasaka Kichiemon Nobuyuki (寺坂 吉右衛門 信行)
Ce qui reste de la résidence de Kira se trouve dans l'arrondissement de Sumida (Le Japon et moi 2023)
NOTES
(1) Par soucis de compréhension, j'utilise le calendrier grégorien. Toutefois, ces dates correspondent au calendrier lunaire utilisé à l'époque.
Genroku 14, le 14e jour du 3e mois (元 禄 十四 年 三月 十四 日), soit le 21 avril 1701
Genroku 15, le 26e jour du 10e mois (元 禄 十五 年 十月 二十 六日), soit le 14 décembre 1702
Genroku 15, le 19e jour du 12e mois (元 禄 十五 年 十二月 十九 日), soit le 4 février 1703
(2) Pour ceux qui se posent des questions sur ma façon de transcrire le japonais, les voyelles longues sont signalées par un macron (un o long s'écrit donc ō, comme pour Tōkyō) et je n'utilise pas de pluriel (47 rōnin et non 47 ronins), car le japonais n'en comporte pas.
(3) L'obligation de résidence alternée et le principe des otages pour les familles des daimyō.
(4) Kōzuke no Suke est un titre de cour (comme Takumi no Kami). Mais, comme pour Oiishi Kura no Suke Yoshitaka, ce titre a fini par s'associer entièrement au nom.
(5) Geiko est le terme kyotoïte pour désigner les Geisha qui, contrairement à ce que pensent certains occidentaux, n'étaient aucunement des prostituées, mais des dames de compagnie adeptes de la cérémonie du thé, de la danse et du chant. Les prostituées et autres courtisanes concentraient leurs activités principalement au Yoshiwara (吉原), le quartier des plaisirs, également fréquenté par les artistes de l'Ukiyo-e.
(6) Le musée du temple Sengaku-ji contient des objets, dont des armes, des vêtements, des courriers, le tambour et le sifflet, ayant servis à l'attaque.
(7) Les ashigaru étaient des fantassins, et non des samurai. Ce terme signifie ''pied léger'', car les ashigaru portaient peu d'armure. Il est bien de noter que la version habituellement admise fait de Kichiemon le messager, mais d'autres prétendent qu'il se serait enfui avant ou après la bataille, voire qu'il aurait reçu l'ordre de partir avant le rassemblement des rōnin.
(8) Chūshingura est un terme apparu en 1748 avec la pièce de bunraku ''Kanadehon Chūshingura'', et désigne toutes les fictions fondées sur l'histoire des 47 rōnin.
SOURCES
Wikipedia.org, samurai.fr, columbia.edu, journaldujapon.com, naka-ima-aikido.com, kanpai.fr
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