Selon l’Office national du tourisme japonais (JNTO), le nombre de visiteurs étrangers pour le mois de juillet 2024 a atteint 3 292 500, soit une hausse de 10,1 % par rapport au même mois de 2019, avant la pandémie, donc.

Depuis mars 2024, la barre des trois millions de touristes par mois est franchie sans interruption et le cumul représente 21 069 900 visiteurs entre janvier et juillet, un nouveau record pour le Japon, avec, environ, 8 millions de visiteurs supplémentaires qu’en juillet 2023.

Certaines des raisons évoquées pour ce chiffre record est 1) l'augmentation du nombre de vols et de nouvelles liaisons vers le Japon introduites par les compagnies aériennes, japonaises ou non, 2) l'arrivée de navires de croisière, principalement de Chine et 3) des vacances scolaires qui, pour les Chinois par exemple, ont été plus nombreuses. Je pense que la faiblesse du yen a également joué un rôle important, même si les observateurs ne le mentionnent pas. J’en ai moi-même acheté d’avance, pour le voyage de 2027, parce qu’il n’était qu’à 0,0060, soit 60 centimes d'euro les 100 yen…

Le nombre de visiteurs en juillet 2024 (travelvoice.jp)
Le nombre de visiteurs en juillet 2024 (travelvoice.jp)

À noter que ce sont d’ailleurs les Chinois qui représentent la proportion la plus importante de touristes (776 500), suivis des Sud-coréens (757 500) et des Taiwanais (571 700), les États-Unis cumulant 251 000 visiteurs, soit une hausse de 60,1 % par rapport à 2019. La France est loin derrière, avec 37 400 touristes.

Cependant, le nombre de visiteurs chinois n’est encore que de 73,9 % de ce qu’il était en juillet 2019, avant la crise sanitaire.

Pour conclure, le JNTO estime que le nombre total de visiteurs étrangers au Japon en 2024 atteindra 35 millions, si cette tendance se poursuit.

Malheureusement, le revers de la médaille est le sur-tourisme qui touche l’archipel, obligeant des villes à prendre des mesures drastiques. Certes, celui-ci n’est pas nouveau et Kanpai ! écrivait déjà sur le phénomène en 2009… Mais il s’accentue, d’autant que la crise sanitaire a obligé beaucoup de touristes à retarder leur voyage.

Dans la lutte contre ses effets néfastes, tant sur l'environnement que pour la tranquillité des habitants, le Japon a pris, comme beaucoup de pays à travers le monde, des mesures, comme celles prises par Kyōto ou la régulation des ascensions du mont Fuji. Néanmoins, au vu du nombre record de visiteurs, cela n’a pas toujours les effets escomptés. Bien entendu, tout l’archipel n’est pas concerné par la surconsommation et, si vous souhaitez visiter en toute quiétude, certains lieux sont à proscrire, notamment les plus touristiques, comme Asakusa et le temple Sensō-ji à Tōkyō, le quartier de Gion à Kyōto, celui de Namba et le canal Dotonbori à Ōsaka…

Certains préfectures, comme celles d’Ibaraki ou de Wakayama, regorgent de trésors. Je vous d’ailleurs à lire cette série d’articles de Nippon.com sur les 47 préfectures. Mais, comme on dit, les conseilleurs ne sont pas les payeurs. Moi-même, j’aime la capitale japonaise et je ne manque pas d’aller sur certains spots, sur-tourisme ou pas… La preuve avec la photo de couverture. Malgré la pluie, le Sensō-ji était plein en mars 2023, et il était parfois difficile de traverser la Nakamise-Dōri. Toutefois, j’ai également profité de ce voyage pour visiter des lieux beaucoup moins touristiques, comme les arrondissements spéciaux d’Ota ou Shinagawa, ou, étrangement, Kita-Kamakura, bien moins visité que le sud de la ville balnéaire.

Les arrivées internationales par mois et par marché d'origine (travelvoice.jp)
Les arrivées internationales par mois et par marché d'origine (travelvoice.jp)

SOURCES

nippon.com, travelvoice.jp, asahi.com

PHOTO DE COUVERTURE

Le Sensō-ji, vu depuis l'office de tourisme d'Asakusa ©Le Japon et moi - 日本と私 2023

 

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