Le 21 mai 2025, le ministre japonais de l'Agriculture, Etō Taku (江藤 拓), a démissionné après avoir suscité une vive controverse en déclarant lors d'un événement qu'il ne devait jamais acheter de riz, car ses partisans lui en offraient en abondance, au point qu'il pourrait en vendre.
Cela ne s'invente pas !
Cette remarque a été perçue comme particulièrement déplacée dans un contexte où les prix du riz ont doublé en un an, mettant à rude épreuve les ménages japonais. Face à la pression croissante de l'opposition et à l'indignation publique, le Premier ministre Ishiba Shigeru (石破 茂) a accepté sa démission et nommé Koizumi Shinjirō (小泉 進次郎) comme successeur.
Koizumi, ancien ministre de l'Environnement et fils d'un ancien Premier ministre, a déclaré que sa priorité immédiate serait de stabiliser les prix du riz et de renforcer la sécurité alimentaire du pays. Cette nomination intervient alors que le gouvernement fait face à des critiques croissantes concernant sa gestion de la crise du riz, exacerbée par des récoltes médiocres, des coûts de production élevés et des problèmes de distribution.
Pour certains, la démission d'Etō souligne les tensions politiques croissantes à l'approche des élections à la Chambre haute prévues en juillet, et met en lumière les défis auxquels est confronté le gouvernement d'Ishiba pour maintenir la confiance du public dans un contexte économique difficile.
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Le ministre agricole Etō Taku parle aux journalistes du bureau du premier ministre à Tokyo le 21 mai 2025, après avoir soumis sa démission au Premier ministre © Kyodo news