Situé dans la ville éponyme, dans la préfecture de Nagano, le château de Matsumoto, surnommé Le Château du Corbeau, ou Karasu-jō (鴉城), en raison de sa couleur, est l'un des trésors Nationaux du Japon.
C'est également mon premier ! Je compte en visiter trois lors de mon prochain séjour, mais nous en reparlerons. Si j'avais bien ajouté la visite du château au programme initial, j'avais changé mon fusil d'épaule pour que mon neveu, moins féru d'histoire japonaise que moi, puisse également profiter du séjour... De plus, nous avions pas mal de train "dans les pattes", en rajouter 5 heures (aller-retour) jouait contre lui.
Finalement, comme nous sommes revenus d'Hokkaidō plus tôt que prévu, nous avons pu faire les deux, assouvir ma soif de château et aller voir le mont Fuji sous la neige (pour rappel, nous en avions fait l'ascension en 2017, mais en septembre...).
Alors que dire de cette visite, sous le soleil, en plus ? Comme d'habitude, revenons quelque peu en arrière.
Le Tenshu et les enceintes
Les origines du château remontent à 1504, lorsque les Ogasawara (小笠 原氏), alors Shugo (守護) de la province de Shinano, construisent un fort sur le site, Fukashi-jō (深志城). Au fil des siècles, le château passe sous le contrôle de différents clans, puisqu'en 1550, Takeda Shingen (武田 信玄), l’un des plus puissants seigneurs de guerre de l’époque Sengoku (戦国時代), s’en empare, après avoir défait les Ogasawara… avant de le perdre à son tour.
En 1590, Toyotomi Hideyoshi (豊臣 秀吉) confie la région à Ishikawa Kazumasa (石川 数正), un ancien général de Tokugawa Ieyasu (徳川 家康) passé à son service. C’est sous son règne que le château prend sa forme actuelle, entre 1593 et 1594, avec l'achèvement de son donjon principal à cinq niveaux, le plus ancien de ce type au Japon. Il y fait ajouter également un système de douves et d’enceintes successives (Honmaru, Ninomaru, Sannomaru) et des tours de défense (yagura).
Après la bataille de Sekigahara et ses conséquences, Matsumoto passe sous le contrôle du shogunat Tokugawa. Plusieurs clans s’y succèdent en tant que Daimyō, notamment… les Ogasawara, de 1613-1617.
Matsudaira Naomasa (松平直政) fait construire, en 1633, la Tsukimi Yagura (月見櫓), la tour d’observation de la lune, un élément plus esthétique que défensif.
Avec la Restauration Meiji (明治維新) et la dissolution du système féodal, Matsumoto-jō, comme de nombreux châteaux japonais, perd son rôle stratégique. À partir de Septembre 1870, les habitants de Matsumoto sont autorisés pour la première fois à y entrer librement. Mais dès 1871, le château est placé sous la juridiction du nouveau gouvernement japonais qui vend alors le château aux enchères en 1872. Il risque la démolition, mais une campagne locale menée par Ishikawa Teiji (石川 貞治) permet d’arrêter le projet - d'ailleurs, un panneau explique sa démarche dans le Tenshu.
Ce qui n'empêche pas certaines structures secondaires d'être détruites, comme les murs d'enceinte, le Sannomaru, les douves... Le Ninomaru-goten (二の丸御殿), quant à lui, est détruit par un incendie criminel, en 1867.
Entre 1903 et 1913, une première grande restauration est menée par des habitants de Matsumoto, soucieux de préserver leur patrimoine. En 1930, l’ensemble du complexe du château est désigné comme Site Historique National. Cette date marque un tournant dans la gestion du château, puisque ce dernier devient alors la propriété de la ville, et le Tenshu est finalement classé Trésor national du Japon, Kokuhō (国宝), en 1936.
Une autre vaste restauration est entreprise après la Seconde Guerre mondiale, entre 1950 et 1955, pour stabiliser le donjon, qui menace de s’effondrer. D'autres aménagements sont effectués par la suite afin de redonner à ce château sa grandeur d’antan. Ainsi, la Kuro-mon est reconstruite en 1960. En 1985, la délimitation de l’ancien Ninomaru-Goten est tracé et devient un parc public. Puis en 1996 débute la reconstruction de la Taiko-mon, qui est inaugurée en 1999.
Depuis, le site est régulièrement entretenu, de même que ses douves qui sont en travaux jusqu'en 2029.
Comme indiqué plus haut, le château est, en partie, en travaux. Les douves sont actuellement draguées et le pont était couvert lors de notre venue. Néanmoins, la visite vaut largement le coup, 1) parce que la visite intérieure est très intéressante et chargée d'histoire et 2) que le parc l'est également. Attention, n'oubliez pas le Ninomaru, car, si le palais a disparu, son emplacement est balisé. Vous vous rendrez ainsi compte de ses dimensions et pourrez flasher des QR Codes.
23 Daimyō successifs ont occupé Matsumoto-Jō pendant 367 ans. Si cela vous intéresse, voici la liste des clans.
Clan Ogasawara (小笠原氏) – 1504-1550
Construisent le premier château sous le nom de Fukashi-jō (深志城).
Clan Takeda (武田氏) – 1550-1582
Le château reste sous contrôle Takeda jusqu’à la chute du clan, en 1582.
Clan Ogasawara (小笠原氏) – 1582-1590
Ils récupèrent leur fief après la chute du clan Takeda.
Clan Ishikawa (石川氏) – 1590-1613
Il est expulsé en 1613 pour soupçon de trahison envers Tokugawa Ieyasu.
Clan Ogasawara (小笠原氏) – 1613-1617
Ogawawara Hidemasa (小笠原秀政) obtient le droit de retourner sur la terre de ses ancêtres par le shogunat Tokugawa. Le domaine vaut alors 80 000 koku.
Clan Toda (戸田氏) – 1617-1633
Originaire de la province de Mikawa, comme les Matsudaira, ce clan est uni à eux, notamment par des mariages d'intérêt. Le sanctuaire de Matsumoto est lié à la famille.
Clan Matsudaira (松平氏) – 1633-1638
La famille Tokugawa est directement issue de ce clan (Tokugawa Ieyasu, alors Matsudaira Takechiyo, ayant changé de nom, comme il était souvent de coutume à l'époque). Il s'agit ici de la branche d'Echizen. Matsudaira Naomasa (松平直政) a ensuite été transféré à Matsue, avec un Kokudaka (石高) (1) de 186 000 Koku, après le décès du seigneur Kyôgoku Tadataka (京極忠高), décédé sans héritier.
Clan Hotta (堀田氏) – 1638-1642
Clan Mizuno (水野氏) – 1642-1725
Clan Toda (戸田氏) – 1726-1869
Le donjon de Matsumoto-jō est de type Renketsushiki (連結式), c'est à dire que le donjon principal est relié à une tour plus petite par un Watari-yagura (2).
La principale caractéristique du donjon est son authenticité, hormis des restaurations régulières, il a quand même plus de 400 ans… il est d'origine.
S'il a perdu ses murailles et ses enceintes, il n'en demeure pas moins impressionnant.
Avec sa structure à plusieurs niveaux, il est un parfait exemple d’un château de plaine, un hirajiro (平城), adapté à une époque où les sièges sont plus fréquents que les batailles de terrain. En effet, il est modifié à la fin de la période Azuchi Momoyama (安土桃山時代), mais nul ne sait à l'époque si les troubles qui se sont terminés avec l'unification du pays par Oda Nobunaga, puis Toyotomi Hideyoshi, vont reprendre. Si l'Histoire donnera raison à ses concepteurs, Matsumoto sera épargné, pour notre plus grand plaisir.
On ne va pas se le cacher, Matsumoto-jō est magnifique, la couleur noire de ses murs renforçant la splendeur du lieu. Entouré de ses douves, avec les Alpes japonaise en toile de fond, le lieu est propice aux photos, notamment lors de Hanami. Toutefois, nous y sommes allés en février… donc, ce n'est pas le sujet.
Le donjon principal, Dai-tenshu (大天守) est à cinq niveaux et à six étages, alors que le donjon secondaire, Inui-Ko-tenshu (乾小天守) (3) a trois niveaux visibles et 4 étages. Le niveau caché a, semble-t-il, plusieurs buts ; permettre aux défenseurs du château de garder leurs provisions cachées, repousser les ennemis de par sa disposition inattendue et compliquer la planification des attaques, l’ennemi ignorant l’existence de ce niveau supplémentaire.
On y retrouve également la Tsukimi Yagura, conçue exclusivement pour admirer la lune et construite à l'attention du Shōgun Tokugawa Iemitsu (徳川 家光) qui, de retour de la capitale, doit s'arrêter à Matsumoto en 1634 (Au final, le Shōgun n'arrivera jamais en raison de chutes de pierre sur la route), et une Tatsumi Tsukeyagura (辰巳附櫓), la tour de l'aile sud, également ajoutée à cette période et qui n'a pour but que de relier la Tsukimi yagura au donjon principal.
Vous ne le verrez pas, mais sachez que la base du Tenshu cache des rondins de pruche, de 5 mètres de long pour 39 cm de circonférence. Ils sont directement reliés aux fondations, et supportent les 1 500 ou 2 000 tonnes de celui-ci (4). Le château ayant été construit sur un sol meuble, le tout est un exemple d'ingénierie.
Pour en finir avec les chiffres.
La base, de 1,2 mètre d'épaisseur pour 4 mètres de haut, est de style Nozurazumi (野面積み) qui utilise des pierres non façonnées, avec une inclinaison de 50 à 60 degrés. Le donjon principal culmine à 29,4 mètres et sa surface au sol est de 586 m².
La visite intérieure se fait, bien entendu, pieds nus, pensez à mettre des chaussettes, les parquets en bois étant relativement froids. Toutefois, lors de notre visite, il semble que des travaux d'isolation étaient en cours, mais je n'en trouve aucune mention sur le site officiel.
Vous allez grimper, un à un, les étages et, bien entendu, les escaliers seront de plus en plus raides - par sécurité, il est d'ailleurs demandé de ne pas photographier lors des montées et descentes. - avec un angle pouvant atteindre les 60° et, pour certaines marches, une hauteur de 40 cm… La visite est également l'occasion de profiter de l'exposition, vous allez y découvrir de nombreux objets d'époque, comme des armures, des Teppō, les arquebuses japonaises, des canons, des pistolets… au 2e étage, puisque celui est consacré aux armes, des objets du quotidien retrouvés lors des fouilles des ruines du Ninomaru-Goten… mais également des morceaux de la structure, comme un Shachi-hoko (鯱), ces poissons à tête de tigre, représentant l’un des neuf fils du dragon dans la mythologie chinoise, et protégeant contre les incendies, l'un des piliers de soutien originaux, qui ont été remplacés lors de la restauration de l'ère Shōwa, un pignon de toit…
L'exposition est impressionnante.
Profitez-en pour observer la structure, la construction des escaliers, la taille des poutres. Je suis toujours impressionné par l'ingéniosité des ingénieurs de l'époque. Par exemple, l'Inui-Ko-tenshu présente des caractéristiques architecturales intéressantes, telles que l'utilisation de piliers ronds et carrés, ainsi que des structures en encorbellement, appelées Dashigeta (出桁) pour soutenir le toit.
L'intérieur du donjon et la vue du 6e étage.
L'étage caché, appelé Kakushi-kai, doit attirer votre attention, celui-ci devait servir principalement d'entrepôt et d'abri, même si cela n'est pas certain. Sans fenêtre et assez bas de plafond, il se trouve entre le 2e et le 3e niveau extérieur. Ce n'est pas une caractéristique unique en soi, beaucoup de châteaux avaient ce genre de structure interne, on peut citer Himeji-jō (姫路城), qui possède également des pièces cachées et des passages secrets pour la défense, ou Kumamoto-jō (熊本城), voire Maruoka-jō (丸岡城) qui possède une structure interne complexe pour tromper les assaillants.
Le sixième étage, outre la vue et sa structure de type Hanegi (桔木) avec ses poutres horizontales en porte-à-faux, qui dépassent de la structure principale pour supporter les avant-toits et absorber les chocs, vous propose une autre curiosité.
En effet, si vous levez les yeux, vous pourrez remarquer un Shimenawa (標縄), une tresse de paille sacrée. Nijyu-rokuya shin (Dieu de 26 jours) y est consacré. Le clan Toda, qui s'est installé à Matsumoto en 1617, a placé Nijyu-Rokuya Shin au centre de son culte. Il est dit que le seigneur Toda faisait cuire environ 500 kg de riz chaque mois, en guise d'offrande.
Le Inui-Ko-tenshu servait à la fois de poste de défense supplémentaire, de zone de repli en cas d’attaque et de point de tir grâce à ses Hazama (狭間), les meurtrières pour les arquebuses et les arcs.
Comme le Dai-Tenshu, il utilise un toit de style Irimoya-zukuri (入母屋造), un toit à quatre versants aux pentes réunies sur deux côtés opposés avec un pignon. Il possède également un étage caché, situé au même niveau que celui du donjon principal, les deux étant reliés par le Watari-Yagura, qui abrite également un niveau intermédiaire dissimulé.
Extérieurement, on peut y remarquer les Ishi-otoshi (石落), qui permettaient aux défenseurs d'observer un ennemi grimpant le mur de pierre et contre-attaquer en laissant tomber des pierres, de l'eau bouillante et d'autres objets, voire de tirer des flèches ou avec des arquebuses.
La Tsukimi Yagura est située sur le côté sud du donjon et dispose de larges ouvertures sur trois côtés, permettant une vue imprenable sur les environs. Pour certains, son ajout symbolise la transition d’une période guerrière vers une ère de stabilité et de culture sous le shogunat Tokugawa. On peut également deviner qu'il s'agissait d'une manœuvre de Matsudaira Naomasa (松平直政), qui administrait alors la province, pour plaire au Shōgun.
La Tsukimi Yagura et sa vue (il n'est pas possible de sortir, bien entendu).
Le château était composé de plusieurs enceintes défensives, organisées en couches successives pour protéger le Tenshu. Comme beaucoup de châteaux japonais, il suivait un schéma concentrique, avec plusieurs cours et remparts servant à ralentir les assaillants. On comptait ainsi trois enceintes principales, chacune séparée par des fossés et des murailles.
Avec l'ère Meiji, le château devenant inutile, les douves ont été comblées, les murs d'enceinte détruits et le Sannomaru est devenu une zone métropolitaine.
Que reste-il à visiter ?
Du haut du Tenshu, vous pourrez remarquer des traçages au sol, devant le donjon, il s'agit des pourtours du Honmaru-Goten. Il se composait de cinq bâtiments, pour un total 2 730 m2 au sol et 60 pièces. On estime qu'il fut construit en même temps que le donjon. Détruit en 1727 par un incendie, il ne fut jamais reconstruit.
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Honmaru-Goten | Ninomaru-Goten |
Sur le côté, sont tracés ceux du Ninomaru-Goten. Vraisemblablement construit à la même époque, il est détruit par un incendie criminel. Couvrant 1 980 m2 au sol, il comportait 50 pièces. Après l'incendie du Honmaru-Goten, une partie des fonctions de celui-ci y ont été transférées. Pendant la période Meiji, le palais était utilisé comme bureau préfectoral de Chikuma, mais un incendie s'est déclaré, le 19 juin 1867, et l'ensemble du bâtiment a brûlé. En 1979, des fouilles ont été entreprises et les ruines du palais de palais ont été restaurées sur le plan, et sont ouvertes au public.
Certaines portes ont également été reconstruites, néanmoins pas toutes.
La porte traversant les douves intérieures est la Koma-mon (高麗門). Reconstruite en 1989, elle vous mènera à la Kuro-mon (黒門) qui, autrefois, menait au palais Honmaru. Elle est composée de deux portes, une extérieure, Ichi-no-mon, et une intérieure, Ni-no-mon.
Sur le toit de la première, une Yagura-mon, soit une porte surmontée d'un entrepôt, vous remarquerez les tuiles rondes de l'avant-toit portant les armoiries des seigneurs successifs du château. En effet, lors du projet de démolition et de réparation du donjon qui s'est déroulé entre 1950 et 1955, les tuiles en bon état ont été démontées et conservées. Et lors du projet de restauration en 1960, ces tuiles conservées ont été réutilisées.
La seconde est de style Korai-mon (高麗門), une porte dont les montants avant et les portes sont recouverts d'un petit toit et les montants de support arrière et les poutres de support sont chacun recouverts d'un toit séparé de chaque côté, perpendiculairement au toit principal au-dessus des montants avant.
Située près du Ninomaru, le nom de la Taiko-mon (太鼓門) vient du tambour qui était installé à proximité (dans une tour) pour marquer le rythme des journées et donner l’alerte. Il s'agit d'un masugata (桝形), qui fournissait un endroit pour rassembler les troupes hors de la vue de l'ennemi. Lors de la reconstruction, du cyprès japonais vieux de 400 ans a été utilisé pour les piliers et du pin vieux de 140 ans pour la poutre.
Remarquez la pierre sur le côté. Appelée "pierre de Genba", il s'agit d'une porphyrite et la plus grande pierre du château de Matsumoto, pesant environ 22,5 tonnes. On pense qu'elle a été transportée depuis la province d'Okada ou de Yamabe, à l'est de la ville de Matsumoto. Ce bloc de pierre géant a été introduit dans le château sur ordre de Ishikawa Yasunaga.
Les portes Koma-mo, Kuro-mon et Taiko-mon.
Pour finir, si l'Uzumi bashi, le pont Uzumi, est très photogénique, il n'est aucunement d'époque. Sa traversée est interdite, au vu de sa fragilité.
Si vous êtes, comme moi, intéressés par l'Histoire japonaise, vous ne pouvez pas manquer cette visite. Et si cela ne vous intéresse pas, ce n'est pas grave, Matsumoto-jō est juste magnifique et, finalement, pas si loin de Tōkyō, mais rien ne vous empêche de rester quelques jours, d'autant que Nagano a d'autres trésors à vous proposer.
Si vous n'êtes pas convaincu, voici cinq points à prendre en compte :
Comptez 2 h 30 de trajet en train JR limited Express. Ensuite, de la gare de Matsumoto au château, comptez 1/4 d'heure de marche.
Adresse : 4-1 Marunouchi, Matsumoto, Nagano.
Horaires : De 8 heures à 17 heures (de 8 heures à 18 heures lors de la Golden week et pendant l'été).
Tarif adulte : 700¥
Temps de visite moyen : 1 heure à 2 heures pour le donjon, environ.
Site (ENG)
Matsumoto se situe dans la préfecture de Nagano
Profitez-en pour visiter le Matsumoto-jinja (松本神社), qui se trouve légèrement au nord. Souvent négligé par les visiteurs en raison de sa proximité avec le château, il est pourtant lié à l'histoire de celui-ci. Fondé par le clan Toda, dont le cimetière est non loin, on y retrouve plusieurs symboles des différents seigneurs ayant régné sur le Château de Matsumoto.
Matsumoto-jinja
(1) Le Kokudaka (石高) est le système de détermination de la valeur des terres, visant à fixer la taxation agraire, pendant l'époque d'Edo. Cette valeur se calcule en koku de riz, soit la quantité suffisante pour nourrir une personne pendant un an (environ 150 kg pour 278,3 litres).
(2) Tous ces termes sont explicités dans mon article consacré aux tenshu.
(3) Le Inui-Ko-tenshu (乾小天守) est bel et bien présent, alors que certains sites, comme Japan Suki, l'indique comme détruit.
(4) Il ne s'agit que d'une estimation, le poids exact du Dai-Tenshu n'étant pas documenté, cela change selon les sources. Cette version comprendrait le poids de l'ossature en bois massif (environ 900 à 1 200 tonnes), celui des pierres des fondations (environ 400 à 600 tonnes) et les tuiles du toit (environ 100 à 200 tonnes).
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