Le 15 avril 2025, la Commission japonaise de la concurrence (JFTC) a pris une décision importante contre Google concernant ses pratiques anticoncurrentielles sur le marché des smartphones Android. Cette décision marque un tournant dans la régulation des géants technologiques au Japon.
Selon l'article de Kyodo news, depuis 2020, Google a imposé des accords aux fabricants de smartphones pour que ses applications, telles que Google Search et Chrome, soient préinstallées par défaut. Ces accords ont limité les options des consommateurs, en entravant la concurrence sur le marché des moteurs de recherche et des navigateurs.
La JFTC a jugé que cette pratique verrouillait le marché et empêchait d'autres acteurs de se développer. En conséquence, elle a ordonné à la firme de Mountain View de modifier ses accords avec les fabricants d'appareils, afin de garantir que les utilisateurs puissent choisir librement leurs applications par défaut. Un tiers indépendant supervisera l'application de cette décision pendant cinq ans.
Bien que Google ait exprimé son mécontentement face à cette décision, l’entreprise n’a pas encore annoncé si elle ferait appel. Le Japon a peut-être franchi une étape décisive dans la régulation des grandes entreprises technologiques. Il faut toutefois que cette décision soit suivie d'effets, mais elle pourrait changer la manière dont les géants du numérique sont régulés au Japon, en rétablissant une concurrence plus équitable.
Cette décision s’inscrit également dans un cadre plus large de régulations contre les pratiques anticoncurrentielles des grandes entreprises numériques, inspiré par des législations comme le Digital Markets Act en Europe.
À voir ce que le GAFAM (1) et son CEO surpuissant, Sundar Pichai, vont appliquer en définitive...
Les mesures prises par le Japon contre Google font écho aux régulations européennes, notamment le Digital Markets Act (DMA). Ce règlement vise à limiter les pratiques anticoncurrentielles des grandes entreprises numériques, comme l’imposition de services par défaut ou le verrouillage des canaux de distribution. En mars 2025, la Commission européenne a envoyé à Alphabet (maison mère de Google) des conclusions préliminaires indiquant que Google Search favorisait ses propres services au détriment de la concurrence, en violation du DMA. De plus, la Commission a estimé que Google Play empêchait les développeurs d’applications de diriger les utilisateurs vers des offres alternatives, ce qui contrevient également aux obligations du DMA. (source : digital-markets-act.ec.europa.eu)
(1) Au cas où : G pour Google (Alphabet), A pour Apple, F pour Facebook (Meta), A pour Amazon et M pour Microsoft
Illustration générée par Intelligence Artificielle, réalisée avec ChatGPT, 2025.