Le bouddhisme arrive au Japon au VIᵉ siècle, introduit par des missionnaires envoyés par le royaume de Baekje (百済), également appelé Paekche, l’un des Trois Royaumes de Corée. Selon le Nihon Shoki (日本書紀), en 552, l’empereur Kimmei (欽明天皇) reçoit une statue dorée de Shaka (釈迦, Shakyamuni) ainsi que des sutras bouddhiques envoyés par le roi Seong (聖明王) de Baekje.
Toutefois, cette introduction ne fait pas l’unanimité : le clan Soga (蘇我氏), favorable au bouddhisme, se heurte au clan Mononobe (物部氏), défenseur des croyances shintoïstes traditionnelles. Ce conflit marque ainsi les premières tensions religieuses majeures de l’histoire du Japon.
En 594, sous le règne de l’impératrice Suiko (推古天皇), le prince régent Shōtoku Taishi (聖徳太子) devient un fervent soutien du bouddhisme. Il introduit des réformes religieuses décisives, notamment la construction de temples et la rédaction du Jūshichijō kenpō, l la Constitution en 17 articles (十七条憲法) en 604, qui promeut à la fois les valeurs bouddhiques et confucéennes.
C’est également à cette époque qu’il fonde le Shitennō-ji (四天王寺) à Ōsaka, considéré par certains comme le premier temple bouddhiste du Japon.
Sous l’ère Nara, le bouddhisme se structure avec l’établissement de monastères d’État. L’empereur Shōmu (聖武天皇) ordonne la construction du Tōdai-ji (東大寺) à Nara, achevée en 752, qui abrite l'un des Daibutsu (大仏), une immense statue de Bouddha Vairocana (大日如來),.
Le bouddhisme devient ainsi un pilier du pouvoir impérial, et la cour utilise ses enseignements pour légitimer son autorité. Toutefois, cette centralisation provoque des tensions internes : les rivalités entre écoles pour l'influence sur la cour se multiplient, suscitant critiques et méfiance.
Avec le transfert de la capitale à Nagaoka-kyō (長岡京), puis à Heian-kyō (平安京), l'actuelle Kyōto, l’empereur Kammu (桓武天皇) cherche à réduire l’influence religieuse des temples de Nara. Il soutient l’essor de nouvelles écoles, comme celle du Tendai (天台宗) fondée par Saichō (最澄) sur le mont Hiei (比叡山), proposant un bouddhisme plus philosophique, destiné à l’élite intellectuelle.
En parallèle, Kūkai (空海), également connu sous le nom de Kōbō Daishi (弘法大師), fonde l’école Shingon (真言宗), un bouddhisme ésotérique centré sur les rituels mystiques. L’aristocratie s’en empare rapidement, séduite par son prestige et sa complexité.
La période voit aussi l’émergence des sōhei (僧兵), les moines guerriers, notamment ceux du mont Hiei, qui deviendront des acteurs politiques et militaires redoutés.
Avec l’établissement du shogunat de Kamakura, le bouddhisme connaît une profonde mutation. De nouvelles écoles, adaptées aux besoins spirituels des classes populaires et des samouraïs, émergent.
Les écoles de la Terre Pure, comme la Jōdo (浄土宗) fondée par Hōnen (法然) et la Jōdo Shinshū (浄土真宗) fondée par Shinran (親鸞), se développent rapidement en prônant une foi simple en Amida (阿弥陀如来) pour atteindre le salut.
Le Zen, introduit à la même époque, séduit particulièrement les samouraïs. L’école Rinzai (臨済宗) de Eisai (栄西) et l’école Sōtō (曹洞宗) de Dōgen (道元) valorisent la méditation stricte et l’ascèse, en parfaite harmonie avec les valeurs du bushidō (武士道).
Sous le shogunat Ashikaga, le bouddhisme Zen atteint son apogée. Les écoles Rinzai et Sōtō deviennent les voies spirituelles privilégiées des samurai. Le Zen influence aussi profondément les arts, notamment la cérémonie du thé, l’architecture de jardin, la peinture, et les arts martiaux.
Le moine peintre Sesshū Tōyō (雪舟等楊) incarne cette fusion entre l’art et la spiritualité Zen, en créant une peinture épurée qui exprime une profonde vision du monde.
Dans le même temps, l’école de la Terre Pure continue de prospérer parmi les classes populaires, consolidant ainsi son influence sur l’ensemble de la société japonaise.
Sous le bakufu Tokugawa (徳川幕府), le bouddhisme est strictement encadré par l’État. À travers le système du terauke (寺請制度), chaque citoyen doit s’enregistrer auprès d’un temple pour prouver son appartenance religieuse et rejeter le christianisme.
Les temples deviennent des relais administratifs. Le bouddhisme officiel perd en vitalité spirituelle, même si des mouvements de renouveau apparaissent, comme l’école Ōbaku (黄檗宗) fondée par Ingen (隠元隆琦), qui revitalise le Zen et influence notamment la culture du thé et l’architecture.
La Restauration de Meiji bouleverse l’équilibre religieux : l’État impose le shinbutsu bunri (神仏分離), la séparation du shintoïsme et du bouddhisme, pour ériger un shinto d’État. Le gouvernement cherche ainsi à "purifier" le shintoïsme de toute influence bouddhiste en séparant strictement les deux traditions.
Ce changement entraîne le mouvement haibutsu kishaku (廃仏毀釈), marqué par la destruction de nombreux temples et statues bouddhiques. Le clergé est contraint de se séculariser, et les écoles bouddhistes doivent se réinventer pour survivre. Parmi celles-ci, le Jōdo Shinshū et le Zen Sōtō parviennent à se moderniser et à s’adapter aux bouleversements de l’ère Meiji.
Comme nous l’avons vu, chaque courant a développé son propre ensemble d’enseignements, de pratiques et d’institutions, s’inspirant de sutras et de doctrines spécifiques tout en les adaptant aux particularités japonaises.
Le bouddhisme de la Terre Pure, Jōdo-shū (浄土宗)
Fondée au XIIᵉ siècle par Hōnen (法然), cette école met l’accent sur la dévotion à Amitābha (阿弥陀仏), le Bouddha de la Terre Pure, et la récitation de son nom, notamment à travers la prière Namu Amida Butsu (南無阿弥陀仏). Selon cette école, une invocation sincère permet à l’âme d’être sauvée et de renaître dans la Terre Pure, un paradis où l’illumination est garantie.
Le bouddhisme Jōdo Shinshū (浄土真宗)
Fondée par Shinran (親鸞), ancien disciple de Hōnen, cette école se distingue en insistant sur la nature d’Amida comme incarnation de la compassion. Issue du mouvement de la Terre Pure, le Jōdo Shinshū est aujourd'hui l'une des plus grandes écoles bouddhistes du Japon, influençant particulièrement les pratiques funéraires et la vie quotidienne des Japonais.
Le Bouddhisme Rinzai (臨済宗)
Le bouddhisme Rinzai est fondée par le maître chinois Linji Yixuan (臨済義玄) au IXe siècle, et introduite au Japon au XIIIe siècle par le moine japonais Myōan Eisai (明庵栄西). L'école met l'accent sur la méditation intense et l'utilisation de kōans (公案), des questions paradoxales ou des énigmes qui défient la logique afin de provoquer un éveil soudain, un satori (悟り), plutôt que sur les écritures. Aujourd’hui, le Zen exerce une grande influence sur les arts japonais, notamment dans les jardins, la cérémonie du thé et les arts martiaux.
Le bouddhisme Sōtō (曹洞宗)
L'école Sōtō trouve ses racines dans la tradition chinoise Caodong (曹洞宗), fondée par Dongshan Liangjie (洞山良价) et Caoshan Benji (曹山本寂) au IXᵉ siècle. C’est au XIIIᵉ siècle que Eihei Dōgen (道元), un moine japonais, introduit cette pratique au Japon et fonde le monastère Eihei-ji (永平寺) en 1244. Dōgen y prône une pratique zen plus simple et plus accessible, centrée sur le zazen, sans l’étude des kōans comme dans l’école Rinzai.
Le bouddhisme Ōbaku (黄檗宗)
L'école Ōbaku est fondée au XVIIᵉ siècle par Ingen Ryūki (隠元隆琦), un moine chinois qui arrive au Japon en 1654. Ingen apporte avec lui la tradition Linji (臨済宗), mais la réinterprète à la manière chinoise, en introduisant des pratiques liturgiques différentes. Il fonde le Manpuku-ji (万福寺) à Uji, près de Kyoto, temple principal de l'école. L’architecture et la pratique liturgique d'Ōbaku s'inspirent directement des modèles chinois de la dynastie Ming.
Le bouddhisme Shingon (真言宗)
Fondée par Kōbō Daishi (弘法大師) au IXᵉ siècle, cette école ésotérique se concentre sur l’utilisation de mantras, de mudrās (gestes rituels) et de mandalas pour atteindre l’illumination. Fortement influencé par le Vajrayāna tibétain, le Shingon reste une école majeure, avec le temple de Kōya-san (高野山), fondé par Kōbō Daishi, comme son centre spirituel principal.
Le bouddhisme Nichiren (日蓮宗)
Fondée par Nichiren (日蓮) au XIIIᵉ siècle, cette école repose sur la récitation du Nam Myōhō Renge Kyō (南無妙法蓮華経), un mantra lié au Lotus Sutra (法華経). Nichiren prône une vision particulièrement militante du bouddhisme, qui a donné naissance à plusieurs mouvements politiques et sociaux à travers l’histoire du Japon.
Le bouddhisme Tendai (天台宗)
Fondée par Saichō (最澄) au IXᵉ siècle, l’école Tendai adopte une approche syncrétique, combinant méditation, mantras et rituels dans une pratique unifiée. Le mont Hiei (比叡山), près de Kyoto, est le centre spirituel principal de cette école, où Saichō a cherché à intégrer divers enseignements bouddhistes pour une pratique harmonieuse.
Dans un temple bouddhiste, on trouve plusieurs éléments essentiels, chacun ayant une signification symbolique et fonctionnelle. Le terme shichidō garan (七堂伽藍) désigne les sept bâtiments idéaux qui, selon un texte du XIIIᵉ siècle, composent le garan parfait d’un temple bouddhiste classique.
Toutefois, ce qui est compté dans le groupe des sept bâtiments peut varier considérablement d'un temple à l'autre comme d'une école à l'autre, par exemple, dans les écoles zen, un shichidō garan comprend un butsuden, un hattō, un ku'in, un sō-dō, un san-mon, un tōsu et un yokushitsu. De plus, au fil des siècles, des bâtiments ont évolués ou sont apparus, citons (liste non exhaustive) :
On rencontre dans l’enceinte des temples de très nombreuses représentations, chacune répondant à un besoin rituel ou symbolique. Chaque statue, par son iconographie et son placement (dō spécifique, galeries, niche en plein air), structure le parcours spirituel du visiteur et répond à une fonction rituellement précise : guérison, protection, transmission ou vénération des maîtres et des forces invisibles.
Le plus souvent, on y trouve une représentation du Bouddha Shakyamuni, Vairochana ou Amitābhâ, voire d’autres figures bouddhiques, comme Miroku Bosatsu (弥勒菩薩), le Bouddha du futur. D'autres figures comme Jizō (地蔵), qui est vénéré pour sa protection des âmes des enfants, et Kannon (観音) sont parfois présentes. Citons :
Le rôle des Niō est de protéger le temple des mauvais esprits et des influences négatives. Ils sont placés en paire, de part et d'autre de l'entrée principale du temple, dans le Niō-mon (仁王門). Les deux statues sont souvent très imposantes et se caractérisent par des expressions très puissantes et menaçantes, destinées à effrayer les mauvais esprits :
Certains grands complexes présentent, à l’écart ou dans un jardin secondaire, de petites statues des Sept Dieux de la Fortune, les Shichi-fukujin (七福神).
On y trouve également des statues représentant les fondateurs des écoles, comme Kōbō Daishi ou Nichiren.
Koi no ike (鯉の池) : un étang peuplé de carpes koi, soigneusement entretenu pour ses valeurs esthétiques et symboliques (prospérité, longévité). On y accède souvent par un pont en bois ou en pierre, et les reflets colorés des poissons créent une ambiance propice à la contemplation.
Tōrō (灯籠) : les lanternes en pierre (ou parfois en bronze) alignées le long des allées ou placées près des étangs et des bâtiments. Chaque modèle (ikekomi-tō, kasuga-tō, yukimi-tō…) associe pierre, lumière et symbolisme bouddhique.
Tsukubai (蹲踞) : un bassin bas, généralement en pierre, utilisé pour la purification rituelle (lavage des mains et des lèvres) avant l’entrée dans certains espaces sacrés. Il est souvent alimenté par un tuyau de bambou et entouré de pierres de gué.
Sekitō (石塔) ou hokyōintō (宝篋印塔) : les pagodes de pierre à plusieurs étages, alignées dans les jardins ou dressées pour marquer des reliques. Ces "pagodes à cinq éléments" incarnent la cosmologie bouddhique et ponctuent le paysage de leur silhouette élancée.
Celle-ci est profondément influencée par les diverses écoles et pratiques bouddhistes qui se sont établies au Japon. Cette imagerie se caractérise par des éléments visuels spécifiques qui incarnent des concepts religieux et philosophiques essentiels du bouddhisme. Ce n'est pas seulement une représentation de divinités ou de rituels, elle est aussi un moyen de transmettre les principes bouddhistes, en offrant aux pratiquants et aux spectateurs un moyen visuel d’approfondir leur compréhension spirituelle et de s'engager dans le chemin de l'illumination. Elle mêle symbolisme profond et esthétique raffinée, contribuant ainsi à l'enseignement et à la méditation.
Voici les principaux éléments clés de l’imagerie bouddhiste dans l'art japonais :
Les Représentations du Bouddha (仏像)
Les statues du Bouddha sont au cœur de l'art bouddhiste japonais. Elles incarnent des principes de sagesse, de compassion et de salut. Ces statues varient selon les écoles bouddhistes :
Les Bodhisattvas (菩薩)
Les bodhisattvas sont des êtres éclairés qui ont choisi de rester dans le cycle de la naissance et de la mort (samsara) pour aider les autres à atteindre l'illumination. Ils sont souvent représentés avec une grande compassion :
Les Mandalas (曼荼羅)
Le mandala est une représentation symbolique de l'univers et de la voie vers l'illumination. Il est souvent utilisé dans les écoles bouddhistes ésotériques comme le Shingon. Les mandalas peuvent être divisés en deux types :
Les Symboles Bouddhistes
Certains symboles jouent un rôle majeur dans l'art bouddhiste japonais, chacun ayant une signification profonde :
Les Enfants du Bouddha et les Protecteurs
L'art bouddhiste japonais représente également des figures protectrices, qui veillent sur les pratiquants ou sur des aspects spécifiques de la vie bouddhiste :
Les Cieux et la Terre Pure
Les représentations des cieux bouddhistes, comme celles de la Terre Pure d’Amitābha, sont fréquentes dans les arts visuels. Ces représentations expriment la séparation entre le monde terrestre et les royaumes célestes, souvent avec une atmosphère irréelle et spirituelle :
Le Paysage Sacré
Les paysages dans l’art bouddhiste japonais sont souvent symboliques et montrent la relation entre la nature et l’illumination spirituelle. Par exemple, les montagnes comme Kōya-san (高野山) ou Hiei-zan (比叡山) sont des lieux saints où se trouvent des temples bouddhistes majeurs. Ces paysages sont souvent représentés avec une harmonie qui reflète l’équilibre entre l’humain et le divin.
Les Peintures Murales et les Paravents
Les peintures murales, surtout celles dans les temples, sont des moyens visuels de transmettre des histoires bouddhistes, des vies de bouddhas, de bodhisattvas et des récits de la vie après la mort. Les paravents avec des scènes bouddhistes sont également populaires dans les salons de temples et dans les résidences des pratiquants bouddhistes.
Les Processions et les Cérémonies
Certaines œuvres d’art bouddhistes dépeignent des cérémonies ou des rituels comme la récitation du sutra, des pèlerinages ou des processions de moines. Ces événements sont souvent représentés pour exprimer la piété et la dévotion des pratiquants dans la tradition bouddhiste japonaise.
Le shinbutsu-shūgō (神仏習合), le syncrétisme religieux au Japon, particulièrement entre le bouddhisme et le shintoïsme, est un aspect fondamental de l’histoire religieuse japonaise, notamment avant la période Meiji, et ce, même pendant les périodes où les autorités cherchent à imposer des distinctions entre ces deux croyances. Dès son introduction au VIᵉ siècle, le bouddhisme est adapté et intégré dans le contexte culturel et religieux japonais. Plutôt que de remplacer les croyances shintoïstes, le bouddhisme est souvent harmonisé avec celles-ci, donnant naissance à des pratiques religieuses mêlant les deux traditions.
Dans ce système, de nombreux dieux shinto sont assimilés à des bouddhas ou à des bodhisattvas. Par exemple, Kannon (観音), représentant la compassion dans le bouddhisme, est souvent identifiée avec des divinités locales du shintoïsme. Ce syncrétisme s’incarne dans des pratiques comme la vénération des sanctuaires et des temples fusionnés, où des rites shinto et bouddhistes sont réalisés ensemble. Avant Meiji, les moines bouddhistes exercent souvent des rôles dans les sanctuaires shinto, et les prêtres shinto sont parfois impliqués dans des rituels bouddhistes.
182 millions de croyants pour 126 millions d’habitants ?
Dans un article de 2019, Nippon.com indique qu'en 2016, le Japon comptait environ 182,23 millions de croyants, alors que sa population s’élève à environ 126 millions. Toutefois, selon les statistiques de l'Agence des affaires culturelles en 2023, la corporation religieuse sous la juridiction du ministère de l'Éducation, de la Culture, des Sports, de la Science et de la Technologie au Japon comptait 129 millions de croyants, dont 46 millions de bouddhistes. La plupart d'entre eux étaient des croyants de nouvelles écoles de bouddhisme qui ont été établies dans la période Kamakura. Selon ces statistiques, les plus grandes sectes du bouddhisme japonais sont les bouddhistes Jōdo avec 22 millions de croyants, suivis par les bouddhistes Nichiren avec 10 millions de croyants.
Pour en revenir au syncrétisme religieux, dans la pratique quotidienne, il n'est pas rare que les Japonais adoptent une "double foi" — c'est-à-dire qu'ils pratiquent à la fois des rituels shinto et bouddhistes. Par exemple, un Japonais prie dans un sanctuaire shinto pour des bénédictions dans la vie quotidienne, tout en participant aux rituels bouddhistes pour les rites funéraires et la recherche de salut. Ce mélange des deux croyances est perçu comme complémentaire, chaque religion ayant sa propre fonction spirituelle et sociale.
De nombreux temples bouddhistes sont associés à des sanctuaires shinto, et ces lieux de culte fusionnés sont un élément central de la religiosité japonaise avant l’ère moderne. Par exemple, le sanctuaire d'Izumo Taisha (出雲大社), dédié à Ōkuninushi (大国主), divinité du shinto, possède des éléments bouddhistes dans ses structures et ses rituels. De même, des temples bouddhistes comme le Tōdai-ji (東大寺) à Nara abritent aussi des éléments shintoïstes.
Les statistiques officielles reposent sur des déclarations faites par les organisations religieuses elles-mêmes, sans définition stricte du « croyant ». Il suffit souvent d’avoir participé à un rite ou d’être inscrit sur un registre pour être comptabilisé. De nos jours, la pratique religieuse est surtout culturelle. La participation aux rites marque les grandes étapes de la vie (naissance, majorité, mariage, décès) sans forcément impliquer une foi active. La forte présence de sanctuaires et de temples, souvent plus nombreux que les konbini, témoigne de l’importance de ces pratiques dans la vie quotidienne.
buddhismlibrary.org, samurai-archives.com, wikipedia.org, nippon.com/fr, japanesewiki.com, japan-experience.com/fr, www.aisf.or.jp
Des Jizō au San’en-zan Zōjō-ji (三縁山増上 寺), à Tōkyō.
LES IMAGES DE CET ARTICLE, SAUF MENTION CONTRAIRE, SONT LA PROPRIÉTÉ DE ''LE JAPON ET MOI''