L’histoire du bouddhisme au Japon

Le bouddhisme arrive au Japon au VIᵉ siècle, introduit par des missionnaires envoyés par le royaume de Baekje (百済), également appelé Paekche, l’un des Trois Royaumes de Corée. Selon le Nihon Shoki (日本書紀), en 552, l’empereur Kimmei (欽明天皇) reçoit une statue dorée de Shaka (釈迦, Shakyamuni) ainsi que des sutras bouddhiques envoyés par le roi Seong (聖明王) de Baekje.

Toutefois, cette introduction ne fait pas l’unanimité : le clan Soga (蘇我氏), favorable au bouddhisme, se heurte au clan Mononobe (物部氏), défenseur des croyances shintoïstes traditionnelles. Ce conflit marque ainsi les premières tensions religieuses majeures de l’histoire du Japon.

Situé au cœur du quartier d’Asakusa, le Kinryū-zan Sensō-ji (金龍 山浅草寺) est le plus vieux de la capitale japonaise.
Situé au cœur du quartier d’Asakusa, le Kinryū-zan Sensō-ji (金龍 山浅草寺) est le plus vieux de la capitale japonaise.
La période Asuka (538–710)

En 594, sous le règne de l’impératrice Suiko (推古天皇), le prince régent Shōtoku Taishi (聖徳太子) devient un fervent soutien du bouddhisme. Il introduit des réformes religieuses décisives, notamment la construction de temples et la rédaction du Jūshichijō kenpō, l la Constitution en 17 articles (十七条憲法) en 604, qui promeut à la fois les valeurs bouddhiques et confucéennes.

C’est également à cette époque qu’il fonde le Shitennō-ji (四天王寺) à Ōsaka, considéré par certains comme le premier temple bouddhiste du Japon.

La période Nara (710–794)

Sous l’ère Nara, le bouddhisme se structure avec l’établissement de monastères d’État. L’empereur Shōmu (聖武天皇) ordonne la construction du Tōdai-ji (東大寺) à Nara, achevée en 752, qui abrite l'un des Daibutsu (大仏), une immense statue de Bouddha Vairocana (大日如來),.

Le bouddhisme devient ainsi un pilier du pouvoir impérial, et la cour utilise ses enseignements pour légitimer son autorité. Toutefois, cette centralisation provoque des tensions internes : les rivalités entre écoles pour l'influence sur la cour se multiplient, suscitant critiques et méfiance.

La période Heian (794–1185)

Avec le transfert de la capitale à Nagaoka-kyō (長岡京), puis à Heian-kyō (平安京), l'actuelle Kyōto, l’empereur Kammu (桓武天皇) cherche à réduire l’influence religieuse des temples de Nara. Il soutient l’essor de nouvelles écoles, comme celle du Tendai (天台宗) fondée par Saichō (最澄) sur le mont Hiei (比叡山), proposant un bouddhisme plus philosophique, destiné à l’élite intellectuelle.

En parallèle, Kūkai (空海), également connu sous le nom de Kōbō Daishi (弘法大師), fonde l’école Shingon (真言宗), un bouddhisme ésotérique centré sur les rituels mystiques. L’aristocratie s’en empare rapidement, séduite par son prestige et sa complexité.

La période voit aussi l’émergence des sōhei (僧兵), les moines guerriers, notamment ceux du mont Hiei, qui deviendront des acteurs politiques et militaires redoutés.

La période Kamakura (1185–1333)

Avec l’établissement du shogunat de Kamakura, le bouddhisme connaît une profonde mutation. De nouvelles écoles, adaptées aux besoins spirituels des classes populaires et des samouraïs, émergent.

Les écoles de la Terre Pure, comme la Jōdo (浄土宗) fondée par Hōnen (法然) et la Jōdo Shinshū (浄土真宗) fondée par Shinran (親鸞), se développent rapidement en prônant une foi simple en Amida (阿弥陀如来) pour atteindre le salut.

Le Zen, introduit à la même époque, séduit particulièrement les samouraïs. L’école Rinzai (臨済宗) de Eisai (栄西) et l’école Sōtō (曹洞宗) de Dōgen (道元) valorisent la méditation stricte et l’ascèse, en parfaite harmonie avec les valeurs du bushidō (武士道).

Peu connu des touristes, le Zenshō-an (全生 庵) est un temple de l’école Rinzai (臨済宗). Son cimetière abrite une statue géante de Kannon (観音), la Bodhisattva de la compassion.
Le Zenshō-an (全生 庵), temple de l’école Rinzai (臨済宗). Son cimetière abrite une statue géante de Kannon (観音), la Bodhisattva de la compassion.
La période Muromachi (1336–1573)

Sous le shogunat Ashikaga, le bouddhisme Zen atteint son apogée. Les écoles Rinzai et Sōtō deviennent les voies spirituelles privilégiées des samurai. Le Zen influence aussi profondément les arts, notamment la cérémonie du thé, l’architecture de jardin, la peinture, et les arts martiaux.

Le moine peintre Sesshū Tōyō (雪舟等楊) incarne cette fusion entre l’art et la spiritualité Zen, en créant une peinture épurée qui exprime une profonde vision du monde.

Dans le même temps, l’école de la Terre Pure continue de prospérer parmi les classes populaires, consolidant ainsi son influence sur l’ensemble de la société japonaise.

La période Edo (1603–1868)

Sous le bakufu Tokugawa (徳川幕府), le bouddhisme est strictement encadré par l’État. À travers le système du terauke (寺請制度), chaque citoyen doit s’enregistrer auprès d’un temple pour prouver son appartenance religieuse et rejeter le christianisme.

Les temples deviennent des relais administratifs. Le bouddhisme officiel perd en vitalité spirituelle, même si des mouvements de renouveau apparaissent, comme l’école Ōbaku (黄檗宗) fondée par Ingen (隠元隆琦), qui revitalise le Zen et influence notamment la culture du thé et l’architecture.

La période Meiji (1868–1912)

La Restauration de Meiji bouleverse l’équilibre religieux : l’État impose le shinbutsu bunri (神仏分離), la séparation du shintoïsme et du bouddhisme, pour ériger un shinto d’État. Le gouvernement cherche ainsi à "purifier" le shintoïsme de toute influence bouddhiste en séparant strictement les deux traditions. 

Ce changement entraîne le mouvement haibutsu kishaku (廃仏毀釈), marqué par la destruction de nombreux temples et statues bouddhiques. Le clergé est contraint de se séculariser, et les écoles bouddhistes doivent se réinventer pour survivre. Parmi celles-ci, le Jōdo Shinshū et le Zen Sōtō parviennent à se moderniser et à s’adapter aux bouleversements de l’ère Meiji.

 

Les principales écoles

Comme nous l’avons vu, chaque courant a développé son propre ensemble d’enseignements, de pratiques et d’institutions, s’inspirant de sutras et de doctrines spécifiques tout en les adaptant aux particularités japonaises.

Le bouddhisme de la Terre Pure, Jōdo-shū (浄土宗)

Fondée au XIIᵉ siècle par Hōnen (法然), cette école met l’accent sur la dévotion à Amitābha (阿弥陀仏), le Bouddha de la Terre Pure, et la récitation de son nom, notamment à travers la prière Namu Amida Butsu (南無阿弥陀仏). Selon cette école, une invocation sincère permet à l’âme d’être sauvée et de renaître dans la Terre Pure, un paradis où l’illumination est garantie.

Le San’en-zan Zōjō-ji (三縁山増上 寺), à Tōkyō, est un haut lieu du Jōdo shū (浄土宗), l’ École de la Terre pure.
Le San’en-zan Zōjō-ji (三縁山増上 寺), à Tōkyō, est un haut lieu du Jōdo shū (浄土宗), l’ École de la Terre pure.

Le bouddhisme Jōdo Shinshū (浄土真宗)

Fondée par Shinran (親鸞), ancien disciple de Hōnen, cette école se distingue en insistant sur la nature d’Amida comme incarnation de la compassion. Issue du mouvement de la Terre Pure, le Jōdo Shinshū est aujourd'hui l'une des plus grandes écoles bouddhistes du Japon, influençant particulièrement les pratiques funéraires et la vie quotidienne des Japonais.

Le Bouddhisme Rinzai (臨済宗)

Le bouddhisme Rinzai est fondée par le maître chinois Linji Yixuan (臨済義玄) au IXe siècle, et introduite au Japon au XIIIe siècle par le moine japonais Myōan Eisai (明庵栄西). L'école met l'accent sur la méditation intense et l'utilisation de kōans (公案), des questions paradoxales ou des énigmes qui défient la logique afin de provoquer un éveil soudain, un satori (悟り), plutôt que sur les écritures. Aujourd’hui, le Zen exerce une grande influence sur les arts japonais, notamment dans les jardins, la cérémonie du thé et les arts martiaux.

Le bouddhisme Sōtō (曹洞宗)

L'école Sōtō trouve ses racines dans la tradition chinoise Caodong (曹洞宗), fondée par Dongshan Liangjie (洞山良价) et Caoshan Benji (曹山本寂) au IXᵉ siècle. C’est au XIIIᵉ siècle que Eihei Dōgen (道元), un moine japonais, introduit cette pratique au Japon et fonde le monastère Eihei-ji (永平寺) en 1244. Dōgen y prône une pratique zen plus simple et plus accessible, centrée sur le zazen, sans l’étude des kōans comme dans l’école Rinzai.

Le bouddhisme Ōbaku (黄檗宗)

L'école Ōbaku est fondée au XVIIᵉ siècle par Ingen Ryūki (隠元隆琦), un moine chinois qui arrive au Japon en 1654. Ingen apporte avec lui la tradition Linji (臨済宗), mais la réinterprète à la manière chinoise, en introduisant des pratiques liturgiques différentes. Il fonde le Manpuku-ji (万福寺) à Uji, près de Kyoto, temple principal de l'école. L’architecture et la pratique liturgique d'Ōbaku s'inspirent directement des modèles chinois de la dynastie Ming.

Le bouddhisme Shingon (真言宗)

Fondée par Kōbō Daishi (弘法大師) au IXᵉ siècle, cette école ésotérique se concentre sur l’utilisation de mantras, de mudrās (gestes rituels) et de mandalas pour atteindre l’illumination. Fortement influencé par le Vajrayāna tibétain, le Shingon reste une école majeure, avec le temple de Kōya-san (高野山), fondé par Kōbō Daishi, comme son centre spirituel principal.

Le bouddhisme Nichiren (日蓮宗)

Fondée par Nichiren (日蓮) au XIIIᵉ siècle, cette école repose sur la récitation du Nam Myōhō Renge Kyō (南無妙法蓮華経), un mantra lié au Lotus Sutra (法華経). Nichiren prône une vision particulièrement militante du bouddhisme, qui a donné naissance à plusieurs mouvements politiques et sociaux à travers l’histoire du Japon.

Fondé en 1629, le Shibamata Taishakuten (柴又帝釈天), du Nichiren Shū (日蓮宗), est un magnifique complexe au cœur du quartier de Shibamata. La structure actuelle, datant de 1929, a échappé aux bombardements de la Seconde Guerre mondiale.
Fondé en 1629, le Shibamata Taishakuten (柴又帝釈天), du Nichiren Shū (日蓮宗), est un magnifique complexe au cœur du quartier de Shibamata. La structure actuelle, datant de 1929, a échappé aux bombardements de la Seconde Guerre mondiale.

Le bouddhisme Tendai (天台宗)

Fondée par Saichō (最澄) au IXᵉ siècle, l’école Tendai adopte une approche syncrétique, combinant méditation, mantras et rituels dans une pratique unifiée. Le mont Hiei (比叡山), près de Kyoto, est le centre spirituel principal de cette école, où Saichō a cherché à intégrer divers enseignements bouddhistes pour une pratique harmonieuse.

L'architecture des temples

Dans un temple bouddhiste, on trouve plusieurs éléments essentiels, chacun ayant une signification symbolique et fonctionnelle. Le terme shichidō garan (七堂伽藍) désigne les sept bâtiments idéaux qui, selon un texte du XIIIᵉ siècle, composent le garan parfait d’un temple bouddhiste classique.

  • Kon-dō (金堂) : le "pavillon doré", hall principal qui abrite la statue vénérée du Bouddha Shakyamuni (釈迦牟尼) ou d’une divinité associée.
  • (塔) : la pagode, héritière du stūpa : elle contient souvent des reliques et symbolise l’axe du monde.
  • Kō-dō (講堂) : le hall des enseignements, où le maître donne des conférences et commente les sutras.
  • Shō-rō (鐘楼) : la tour à cloche ; elle protège la cloche rituelle bonshō (梵鐘) utilisée pour rythmer les offices.
  • Ji-ki-dō (食堂) : le réfectoire : salle commune où moines et novices prennent leurs repas.
  • Sō-dō (僧堂) : le quartier des moines, parfois traduit par "salle des moines" ou "dortoir", où ils résident et pratiquent.
  • Kyō-zō (経蔵) : le dépôt des sutras et des manuscrits ; bibliothèque monastique destinée à la conservation des écritures bouddhiques.
Le Nishiarai Daishi (西新井大師 總持寺) aurait été fondé en 826 par Kōbō-Daishi (弘法大師), le saint fondateur de l’école bouddhiste Shingon (眞言). Il s’agit de l’un des trois plus grands temples du Shingon-shū Buzan-ha (真言宗 豊山派) au sein de la région du Kantō.
Le Nishiarai Daishi (西新井大師 總持寺) aurait été fondé en 826 par Kōbō-Daishi (弘法大師), le saint fondateur de l’école bouddhiste Shingon (眞言). Il s’agit de l’un des trois plus grands temples du Shingon-shū Buzan-ha (真言宗 豊山派) au sein de la région du Kantō.

Toutefois, ce qui est compté dans le groupe des sept bâtiments peut varier considérablement d'un temple à l'autre comme d'une école à l'autre, par exemple, dans les écoles zen, un shichidō garan comprend un butsuden, un hattō, un ku'in, un sō-dō, un san-mon, un tōsu et un yokushitsu. De plus, au fil des siècles, des bâtiments ont évolués ou sont apparus, citons (liste non exhaustive) :

  • Hon-dō (本堂) : le bâtiment principal de l'époque de Heian. Selon Wikipedia, le terme est supposé avoir évolué au cours du IXe siècle pour éviter l'emploi de l'ancien kon-dō, utilisé à l'époque par les six sectes de Nara appelées nanto-rokushū (南都六宗). Par exemple, le Hon-dō du Sanjūsangen-dō, à Kyōto.
  • Butsuden (仏殿) ou butsu-dō (仏堂) : principal bâtiment des temples zen des écoles Sōtō et Rinzai, entre autres. Par exemple, le dernier daibutsuden du Tōdai-ji, à Nara, a été reconstruit en 1709.
  • Daibutsu-den (大仏殿) : la salle du Grand Bouddha.
  • Zazen-dō (座禅堂) : dans les temples zen, il existe souvent une salle spécialement dédiée à la méditation assise, appelée zazen. C'est dans ces salles que les pratiquants suivent des sessions de méditation approfondie.
  • Hōjō (方丈) : les quartiers du prieur dans les temples zen, servant à la fois de résidence et de salle d’enseignement pour le chef religieux.
  • Tōsu (東司) : les toilettes d'un monastère zen.
  • Yokushitsu (浴室) : la salle de bains d'un monastère zen.
  • Ku'in (庫院) : un bâtiment abritant les cuisines, l'office et les bureaux d'un temple zen.
  • Daishi-dō (大師堂) : la "salle du Grand Maître" revient souvent dans les temples des écoles Shingon et Tendai, où l’on y vénère le fondateur. Selon les temples, on trouve aussi un Kaisan-dō (開山堂) ou Miei-dō (御影堂), dédié au fondateur du temple ou de la secte ou un Soshi-dō (祖師堂) pour honorer les grands patriarches ultérieurs.
  • Hokke-dō (法華堂) : le bâtiment du Sūtra du Lotuss dans le bouddhisme Tendai.
  • Hattō (法堂) : le "bâtiment de Dharma" où l'abbé donne des conférences sur les écritures du bouddhisme.
  • Temizuya ou chōzuya (手水舎) : la fontaine près de l'entrée où les fidèles peuvent se laver les mains et la bouche avant le culte.
  • Les portes : outre le Niō-mon (仁王門), la porte flanquée des deux divinités Niō, il peut en exister plusieurs. Citons : San-mon (三門) ou Sangedatsu-mon (三解脱門) : porte principale à trois ouvertures, typique des temples zen ; elle représente les trois libérations bouddhiques (le vide, l’absence d’attachement et la non-action) et marque l’accès au pavillon principal ; Niten-mon (二天門) : porte gardée par les deux rois célestes Zochoten et Jikokuten, protecteurs du temple ; présente notamment dans les complexes Tendai, elle symbolise la défense du dharma ; Chū-mon (中門) : porte intermédiaire située entre la porte extérieure et le bâtiment principal ; elle sert de sas de transition rituelle, renforçant le sentiment de progression spirituelle.
  • Kōrō (香炉) : l'encensoir sacré pour la purification et l'offrande placé devant le Hon-dō (本堂) ou parfois à l’entrée du temple.
  • Teien (庭園) : de nombreux temples bouddhistes possèdent un jardin zen ou un jardin de pierre. Ces jardins sont utilisés pour la méditation et la contemplation. Les jardins japonais sont souvent conçus pour refléter des concepts bouddhistes de calme, de pureté et d’acceptation du passage du temps.
Le Ikegami Honmon-ji (池上本 門寺) est un temple du Nichiren Shū (日蓮宗). Deux de ses pagodes , dont celle de forme hōtō (宝塔), sont classées « Bien culturel important du Japon ».
Le Ikegami Honmon-ji (池上本 門寺) est un temple du Nichiren Shū (日蓮宗). Deux de ses pagodes , dont celle de forme hōtō (宝塔), sont classées « Bien culturel important du Japon ».
Les Statues et représentations

On rencontre dans l’enceinte des temples de très nombreuses représentations, chacune répondant à un besoin rituel ou symbolique. Chaque statue, par son iconographie et son placement (dō spécifique, galeries, niche en plein air), structure le parcours spirituel du visiteur et répond à une fonction rituellement précise : guérison, protection, transmission ou vénération des maîtres et des forces invisibles.

Moins connu des touristes, le Daibutsu (大仏) du Akatsukayama Joren-ji (赤塚山乗蓮寺), à Tōkyō, est, avec  ses 13 mètres, tout aussi impressionnant que ceux du Todai-ji de Nara et du Kōtoku-in de Kamakura.
Moins connu des touristes, le Daibutsu (大仏) du Akatsukayama Joren-ji (赤塚山乗蓮寺), à Tōkyō, est, avec ses 13 mètres, tout aussi impressionnant que ceux du Todai-ji de Nara et du Kōtoku-in de Kamakura.

Le plus souvent, on y trouve une représentation du Bouddha Shakyamuni, Vairochana ou Amitābhâ, voire d’autres figures bouddhiques, comme Miroku Bosatsu (弥勒菩薩), le Bouddha du futur. D'autres figures comme Jizō (地蔵), qui est vénéré pour sa protection des âmes des enfants, et Kannon (観音) sont parfois présentes. Citons :

  • Yakushi Nyorai (薬師如来) : le Bouddha Médecin, vénéré pour ses pouvoirs de guérison. On le trouve souvent dans un Yakushi-dō, où les fidèles viennent prier pour leur santé.
  • Dainichi Nyorai (大日如来) : le Bouddha cosmique, centre de la doctrine ésotérique, présent dans le Dainichi-dō ou le pavillon principal des temples Shingon ; il figure souvent au milieu d’un mandala sculpté.
  • Fudō Myōō (不動明王) : l’un des cinq Rois de Sagesse, figure furieuse entourée de flammes, protecteur contre les passions et les démons. On lui dédie un Fudō-dō ou une petite chapelle adjacente au garan.
  • Jūroku Rakan (十六羅漢): les seize arhats, fidèles disciples de Shakyamuni devenus gardiens du dharma. Leurs statuettes se dressent parfois en rang, au pied d’une galerie ou dans le Rakan-dō.
  • Monju Bosatsu (文殊菩薩) et Fugen Bosatsu (普賢菩薩) : Bodhisattvas de la sagesse et de la pratique : Monju est souvent assis sur un lion, Fugen sur un éléphant. Ils encadrent parfois Yakushi ou Dainichi dans les pavillons principaux.
  • Juntei Bosatsu (蔵王権現) : adaptation shinto‐bouddhiste (shinbutsu shūgō) de divinités protectrices, visible dans certains complexes Tendai ou Shugendō aux abords du temple.
  • Enma-Ō (閻魔王) : dans un Enma-dō, on trouve parfois la statue du Roi des Enfers, juge des âmes, associée à un petit groupe de démons et de gardiens infernaux.
  • Sokushinbutsu (即身仏) : dans quelques rares temples Shingon subsistent les moines momifiés volontairement, vénérés comme incarnations de Bouddha vivantes.
  • Gongen et kami locaux : à l’entrée ou dans des Gongen-dō, on peut également trouver des statues de divinités mixtes shinto-bouddhistes (Tōshō Daigongen, Ōkuninushi…), issues du syncrétisme shinbutsu-shūgō.
Le Daien-ji (大 円寺), affilié au Sōtō- shū, est connu pour abriter plus de 500 statues de Rakan, les disciples de Bouddha. Celles- ci sont dédiées à celles et ceux qui ont été tués lors du grand incendie d’Edo de 1772, et qui aurait débuté ici, allumé par la fille d’un marchand de légumes.
Le Daien-ji (大 円寺), affilié au Sōtō- shū, est connu pour abriter plus de 500 statues de Rakan, les disciples de Bouddha. Celles- ci sont dédiées à celles et ceux qui ont été tués lors du grand incendie d’Edo de 1772, et qui aurait débuté ici, allumé par la fille d’un marchand de légumes.

Le rôle des Niō est de protéger le temple des mauvais esprits et des influences négatives. Ils sont placés en paire, de part et d'autre de l'entrée principale du temple, dans le Niō-mon (仁王門). Les deux statues sont souvent très imposantes et se caractérisent par des expressions très puissantes et menaçantes, destinées à effrayer les mauvais esprits :

  • Agyō (阿形) : La statue représentée avec la bouche ouverte. Elle symbolise la lettre "A", qui est la première lettre du alphabet sanskrit et représente la création et l'initiation.
  • Ungyō (吽形) : La statue avec la bouche fermée, symbolisant la lettre "Ō" (ou "Un" en sanskrit), la dernière lettre de l'alphabet, représentant la fin et la conclusion.
Ungyō du Kinryū-zan Sensō-ji
Ungyō du Kinryū-zan Sensō-ji

Certains grands complexes présentent, à l’écart ou dans un jardin secondaire, de petites statues des Sept Dieux de la Fortune, les Shichi-fukujin (七福神).

  • Ebisu (恵比寿 / 恵比須) : dieu natif japonais, patron des pêcheurs et des commerces prospères. C’est le seul parmi les sept à venir du shintoïsme, incorporé ensuite au panthéon bouddhique.
  • Daikokuten (大黒天) : dérivé du dieu hindou Mahākāla, c’est la divinité de la richesse, du commerce et de la fertilité. Très populaire à l’époque d’Edo.
  • Bishamonten (毘沙門天) : émanation de Vaiśravaṇa (Kuvera), il est le protecteur des guerriers et le gardien du nord. Il fait partie des Quatre Rois Célestes avant de rejoindre les Shichi-fukujin.
  • Benzaiten (弁財天 / 弁才天) : adaptation de la déesse hindoue Sarasvatī, elle est la divinité des arts, de la musique, de la connaissance et des richesses.
  • Fukurokuju (福禄寿) : personnification de trois vœux taoïstes (bonheur – fuku, statut – roku, longévité – ju), il est souvent représenté avec une tête allongée.
  • Jurojin (寿老人) : vieillard porteur de la longévité, souvent accompagné d’un cerf. Il symbolise la sagesse et la longévité extrême.
  • Hotei (布袋) : mendiant joyeux au ventre proéminent, il incarne l’abondance, la gaieté et la protection des enfants.
Les sept divinités du bonheur au Akatsukayama Joren-ji (赤塚山乗蓮寺), à Tōkyō.
Les sept divinités du bonheur au Akatsukayama Joren-ji (赤塚山乗蓮寺), à Tōkyō.

On y trouve également des statues représentant les fondateurs des écoles, comme Kōbō Daishi ou Nichiren.

Autres structures

Koi no ike (鯉の池) : un étang peuplé de carpes koi, soigneusement entretenu pour ses valeurs esthétiques et symboliques (prospérité, longévité). On y accède souvent par un pont en bois ou en pierre, et les reflets colorés des poissons créent une ambiance propice à la contemplation.

Tōrō (灯籠) : les lanternes en pierre (ou parfois en bronze) alignées le long des allées ou placées près des étangs et des bâtiments. Chaque modèle (ikekomi-tō, kasuga-tō, yukimi-tō…) associe pierre, lumière et symbolisme bouddhique.

Tsukubai (蹲踞) : un bassin bas, généralement en pierre, utilisé pour la purification rituelle (lavage des mains et des lèvres) avant l’entrée dans certains espaces sacrés. Il est souvent alimenté par un tuyau de bambou et entouré de pierres de gué.

Sekitō (石塔) ou hokyōintō (宝篋印塔) : les pagodes de pierre à plusieurs étages, alignées dans les jardins ou dressées pour marquer des reliques. Ces "pagodes à cinq éléments" incarnent la cosmologie bouddhique et ponctuent le paysage de leur silhouette élancée.

Construit en 1282, le Zuirokuzan Engaku Kōshō Zenji (瑞 鹿山円覚興聖禅寺) est le deuxième des cinq grands  temples de Kamakura.
Construit en 1282, le Zuirokuzan Engaku Kōshō Zenji (瑞 鹿山円覚興聖禅寺) est le deuxième des cinq grands temples de Kamakura.

 

L’imagerie bouddhiste dans l’art japonais

Celle-ci est profondément influencée par les diverses écoles et pratiques bouddhistes qui se sont établies au Japon. Cette imagerie se caractérise par des éléments visuels spécifiques qui incarnent des concepts religieux et philosophiques essentiels du bouddhisme.  Ce n'est pas seulement une représentation de divinités ou de rituels, elle est aussi un moyen de transmettre les principes bouddhistes, en offrant aux pratiquants et aux spectateurs un moyen visuel d’approfondir leur compréhension spirituelle et de s'engager dans le chemin de l'illumination. Elle mêle symbolisme profond et esthétique raffinée, contribuant ainsi à l'enseignement et à la méditation.

Voici les principaux éléments clés de l’imagerie bouddhiste dans l'art japonais :

Les Représentations du Bouddha (仏像)

Les statues du Bouddha sont au cœur de l'art bouddhiste japonais. Elles incarnent des principes de sagesse, de compassion et de salut. Ces statues varient selon les écoles bouddhistes :

  • Amitābha, le Bouddha de la Terre Pure : Souvent représenté dans une posture méditative ou de prédication, parfois entouré de bodhisattvas.
  • Shakyamuni, le Bouddha historique : Représenté dans des postures comme le bhumisparsha mudra (la main touchant la terre) ou le dhyana mudra (main en méditation).
  • Vairochana : Une figure centrale dans l’école Shingon, représentant la lumière et la sagesse universelles.
Le Kōtoku-in (高徳院) de Kamakura abrite une statue en bronze d’Amitābha Bouddha. Toutefois, il est presque 2,5 fois plus petit que celui du Nihon-ji, situé à Kyonan (鋸南町), et ses 31,05 mètres taillés dans la roche.
Le Kōtoku-in (高徳院) de Kamakura abrite une statue en bronze d’Amitābha Bouddha. Toutefois, il est presque 2,5 fois plus petit que celui du Nihon-ji, situé à Kyonan (鋸南町), et ses 31,05 mètres taillés dans la roche.

Les Bodhisattvas (菩薩)

Les bodhisattvas sont des êtres éclairés qui ont choisi de rester dans le cycle de la naissance et de la mort (samsara) pour aider les autres à atteindre l'illumination. Ils sont souvent représentés avec une grande compassion :

  • Kannon (観音) : Le bodhisattva de la compassion, fréquemment représenté avec de multiples bras pour symboliser sa capacité à aider de manière infinie.
  • Monju (文殊菩薩) : Le bodhisattva de la sagesse, généralement représenté avec une épée pour couper l'ignorance.
  • Jizō (地蔵菩薩) : Le bodhisattva des enfants et des âmes des défunts, souvent représenté dans des jardins, temples ou cimetières.

Les Mandalas (曼荼羅)

Le mandala est une représentation symbolique de l'univers et de la voie vers l'illumination. Il est souvent utilisé dans les écoles bouddhistes ésotériques comme le Shingon. Les mandalas peuvent être divisés en deux types :

  • Mandalas cosmiques : Illustrent l'ensemble de l'univers et les divinités bouddhistes dans leurs différents aspects.
  • Mandalas des palais bouddhiques : Représentent des lieux sacrés ou des assemblées de divinités et de bodhisattvas.

Les Symboles Bouddhistes

Certains symboles jouent un rôle majeur dans l'art bouddhiste japonais, chacun ayant une signification profonde :

  • La Roue du Dharma : Symbole de l'enseignement du Bouddha et de la propagation de la vérité. Elle est souvent représentée avec huit rayons, symbolisant les huit branches du chemin octuple du bouddhisme.
  • Le Lotus : Symbole de pureté et d'éveil, représentant la capacité à s'épanouir dans des conditions difficiles, comme une fleur de lotus qui pousse dans l'eau boueuse.
  • La cloche de la méditation : Utilisée dans les cérémonies pour marquer le temps et symboliser la présence divine.
Situé en plein cœur du parc d’Ueno, le Shinobazu-no-ike Benten-dō (不忍池辯天堂) est dédié à la déesse Benzaiten, l’une des sept Divinités du bonheur.
Situé en plein cœur du parc d’Ueno, le Shinobazu-no-ike Benten-dō (不忍池辯天堂) est dédié à la déesse Benzaiten, l’une des sept Divinités du bonheur.

Les Enfants du Bouddha et les Protecteurs

L'art bouddhiste japonais représente également des figures protectrices, qui veillent sur les pratiquants ou sur des aspects spécifiques de la vie bouddhiste :

  • Les Nyoirin Kannon : Une forme spécifique de Kannon qui tient une roue, symbolisant la sagesse et la compassion.
  • Les Quatre Rois Célestes : Quatre divinités protectrices des directions cardinales. Ils sont souvent représentés dans les temples pour protéger les enseignements bouddhistes.

Les Cieux et la Terre Pure

Les représentations des cieux bouddhistes, comme celles de la Terre Pure d’Amitābha, sont fréquentes dans les arts visuels. Ces représentations expriment la séparation entre le monde terrestre et les royaumes célestes, souvent avec une atmosphère irréelle et spirituelle :

  • Le Palais de la Terre Pure : Un lieu divin où ceux qui pratiquent le nembutsu renaissent dans une condition d’illumination.
  • Les Cieux bouddhistes : Des scènes représentant des bodhisattvas ou des divinités dans un espace céleste, comme dans des peintures de style Heian ou Kamakura.
On doit la construction du Ushiku Daibutsu (牛久大仏) à Ōtani Kōshō (大谷光照), 23e patriarche du Jōdo-Shinshū Honganji-ha, une branche du bouddhisme Jōdo shinshū (浄土真宗).
On doit la construction du Ushiku Daibutsu (牛久大仏) à Ōtani Kōshō (大谷光照), 23e patriarche du Jōdo-Shinshū Honganji-ha, une branche du bouddhisme Jōdo shinshū (浄土真宗).

Le Paysage Sacré

Les paysages dans l’art bouddhiste japonais sont souvent symboliques et montrent la relation entre la nature et l’illumination spirituelle. Par exemple, les montagnes comme Kōya-san (高野山) ou Hiei-zan (比叡山) sont des lieux saints où se trouvent des temples bouddhistes majeurs. Ces paysages sont souvent représentés avec une harmonie qui reflète l’équilibre entre l’humain et le divin.

Les Peintures Murales et les Paravents

Les peintures murales, surtout celles dans les temples, sont des moyens visuels de transmettre des histoires bouddhistes, des vies de bouddhas, de bodhisattvas et des récits de la vie après la mort. Les paravents avec des scènes bouddhistes sont également populaires dans les salons de temples et dans les résidences des pratiquants bouddhistes.

Les Processions et les Cérémonies

Certaines œuvres d’art bouddhistes dépeignent des cérémonies ou des rituels comme la récitation du sutra, des pèlerinages ou des processions de moines. Ces événements sont souvent représentés pour exprimer la piété et la dévotion des pratiquants dans la tradition bouddhiste japonaise.

Dédié au Bouddha Amitābha, le Renkei-ji (蓮馨寺), temple de l’école Jōdo-shū (浄土宗), faisait partie des Kantō Jūhachi Danrin (関東十八檀 林), dix-huit temples de l’école reconnus comme centres de formation pour les moines pendant l’époque Edo.
Dédié au Bouddha Amitābha, le Renkei-ji (蓮馨寺), temple de l’école Jōdo-shū (浄土宗), faisait partie des Kantō Jūhachi Danrin (関東十八檀 林), dix-huit temples de l’école reconnus comme centres de formation pour les moines pendant l’époque Edo.

 

Le syncrétisme religieux au Japon

Le shinbutsu-shūgō (神仏習合), le syncrétisme religieux au Japon, particulièrement entre le bouddhisme et le shintoïsme, est un aspect fondamental de l’histoire religieuse japonaise, notamment avant la période Meiji, et ce, même pendant les périodes où les autorités cherchent à imposer des distinctions entre ces deux croyances. Dès son introduction au VIᵉ siècle, le bouddhisme est adapté et intégré dans le contexte culturel et religieux japonais. Plutôt que de remplacer les croyances shintoïstes, le bouddhisme est souvent harmonisé avec celles-ci, donnant naissance à des pratiques religieuses mêlant les deux traditions.

Dans ce système, de nombreux dieux shinto sont assimilés à des bouddhas ou à des bodhisattvas. Par exemple, Kannon (観音), représentant la compassion dans le bouddhisme, est souvent identifiée avec des divinités locales du shintoïsme. Ce syncrétisme s’incarne dans des pratiques comme la vénération des sanctuaires et des temples fusionnés, où des rites shinto et bouddhistes sont réalisés ensemble. Avant Meiji, les moines bouddhistes exercent souvent des rôles dans les sanctuaires shinto, et les prêtres shinto sont parfois impliqués dans des rituels bouddhistes.

Le Takaosan Yakuo-in Yuki-ji (高尾山薬王院有喜寺), un temple établi en 744 sur les ordres de  l’empereur Shomu comme base du bouddhisme dans l’est du Japon a la particularité d’être dédié à Izuna Daigongen, une déité semblable à un tengu combinant les éléments de cinq divinités du bouddhisme.
Le Takaosan Yakuo-in Yuki-ji (高尾山薬王院有喜寺), un temple établi en 744 sur les ordres de l’empereur Shomu comme base du bouddhisme dans l’est du Japon a la particularité d’être dédié à Izuna Daigongen, une déité semblable à un tengu combinant les éléments de cinq divinités du bouddhisme.

182 millions de croyants pour 126 millions d’habitants ?

Dans un article de 2019, Nippon.com indique qu'en 2016, le Japon comptait environ 182,23 millions de croyants, alors que sa population s’élève à environ 126 millions. Toutefois, selon les statistiques de l'Agence des affaires culturelles en 2023, la corporation religieuse sous la juridiction du ministère de l'Éducation, de la Culture, des Sports, de la Science et de la Technologie au Japon comptait 129 millions de croyants, dont 46 millions de bouddhistes.  La plupart d'entre eux étaient des croyants de nouvelles écoles de bouddhisme qui ont été établies dans la période Kamakura. Selon ces statistiques, les plus grandes sectes du bouddhisme japonais sont les bouddhistes Jōdo avec 22 millions de croyants, suivis par les bouddhistes Nichiren avec 10 millions de croyants.

Pour en revenir au syncrétisme religieux, dans la pratique quotidienne, il n'est pas rare que les Japonais adoptent une "double foi" — c'est-à-dire qu'ils pratiquent à la fois des rituels shinto et bouddhistes. Par exemple, un Japonais prie dans un sanctuaire shinto pour des bénédictions dans la vie quotidienne, tout en participant aux rituels bouddhistes pour les rites funéraires et la recherche de salut. Ce mélange des deux croyances est perçu comme complémentaire, chaque religion ayant sa propre fonction spirituelle et sociale.

De nombreux temples bouddhistes sont associés à des sanctuaires shinto, et ces lieux de culte fusionnés sont un élément central de la religiosité japonaise avant l’ère moderne. Par exemple, le sanctuaire d'Izumo Taisha (出雲大社), dédié à Ōkuninushi (大国主), divinité du shinto, possède des éléments bouddhistes dans ses structures et ses rituels. De même, des temples bouddhistes comme le Tōdai-ji (東大寺) à Nara abritent aussi des éléments shintoïstes.

Les statistiques officielles reposent sur des déclarations faites par les organisations religieuses elles-mêmes, sans définition stricte du « croyant ». Il suffit souvent d’avoir participé à un rite ou d’être inscrit sur un registre pour être comptabilisé. De nos jours, la pratique religieuse est surtout culturelle. La participation aux rites marque les grandes étapes de la vie (naissance, majorité, mariage, décès) sans forcément impliquer une foi active. La forte présence de sanctuaires et de temples, souvent plus nombreux que les konbini, témoigne de l’importance de ces pratiques dans la vie quotidienne.

 

SOURCES

buddhismlibrary.org, samurai-archives.com, wikipedia.org, nippon.com/fr, japanesewiki.com, japan-experience.com/fr, www.aisf.or.jp

PHOTO DE COUVERTURE

Des Jizō au San’en-zan Zōjō-ji (三縁山増上 寺), à Tōkyō.

LES IMAGES DE CET ARTICLE, SAUF MENTION CONTRAIRE, SONT LA PROPRIÉTÉ DE ''LE JAPON ET MOI''

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