L’Exposition universelle de 2025 se tient à Ōsaka (大阪), sur l’île artificielle de Yumeshima (夢洲), du 13 avril au 13 octobre 2025. Cet événement d’envergure mondiale réunit 161 pays et régions autour du thème : "Concevoir la société du futur pour nos vies".
Le Grand Anneau (リング), le toit principal du site vient d’être reconnu par le Guinness World Records comme la plus grande structure en bois au monde. Parmi les pavillons les plus marquants, celui du Japon est prêt depuis fin mars, tandis que le pavillon chilien mettra à l’honneur l’art textile indigène avec la pièce centrale "Makun".
La France participera bien entendu à cet événement en mettant en avant son savoir-faire en matière de luxe et de gastronomie. Son pavillon, conçu comme un "hymne à l'amour", s'inspire des œuvres de l'artiste Christo. Entièrement recyclable, il accueillera des expositions temporaires, dont une immersion en réalité virtuelle dans les coulisses de l'Opéra Garnier. Situé près de l'entrée principale du site de l'Exposition, le pavillon français offrira une visibilité exceptionnelle aux entreprises tricolores et renforcera les relations entre la France et le Japon.
À quelques jours de l’ouverture, les préparatifs sont intenses. Pourtant, les défis sont nombreux : les ventes de billets n’atteignent pas les objectifs (seulement 8 millions sur les 13 millions espérés), et certains pavillons étrangers risquent de ne pas être prêts à temps. Pour assurer la sécurité, jusqu’à 10 000 policiers seront déployés lors de la cérémonie d’ouverture.
D’après le Resona Research Institute, les dépenses des visiteurs pourraient atteindre 1 000 milliards de yens, soit environ 7,5 milliards d’euros. Toutefois, une enquête menée en février 2025 montre qu’à peine 16 % des Japonais envisagent d’y assister.
Parmi les nombreuses initiatives culturelles et technologiques, les États-Unis exposeront une roche lunaire, de même que la Chine. Ces échantillons ont été rapportés par les missions Chang'e 5 et Chang'e 6, provenant respectivement de la face visible et de la face cachée de la Lune. Ce sera la première fois que des échantillons des deux faces de la Lune seront présentés ensemble en dehors de Chine.
Et, bien entendu, je ne pouvais manquer d'en parler, le GUNDAM NEXT FUTURE PAVILION proposera une immersion complète dans l’univers de la licence.
À l’extérieur, les visiteurs découvrent une statue grandeur nature du Gundam RX-78F00/E, issue de feu GUNDAM FACTORY YOKOHAMA.
À l’intérieur, une expérience interactive transporte le public dans le "New Universal Century", avec un voyage virtuel depuis le port spatial de Yumeshima jusqu’à la station Star Jaburo, grâce à l’Unreal Engine 5.
Le pavillon diffuse également un nouveau film exclusif, Gundam: Next Universal Century.
Mettre en place un tel évènement ne va pas sans heurts... Entre les prévisions de vente de billets anticipés revues à la baisse, les préoccupations croissantes concernant la sécurité et les retards dans la construction des pavillons, notamment en raison de l'augmentation des coûts des matériaux de construction, on ne peut pas dire que les organisateurs soient sereins... Ajoutons à cela la concentration élevée de méthane détectée, le 6 avril 2025, dans une fosse technique sur le site. Si les équipes d’intervention sont rapidement intervenues pour contenir ce gaz potentiellement inflammable, l’incident soulève des inquiétudes concernant la sécurité environnementale du site, déjà bâti sur des remblais artificiels.
Et ce n'est pas fini...
Dans un article du 10 avril 2025, Nippon.com met en avant la polémique qui enfle autour de la collecte massive de données personnelles via le système "Expo ID".
Pour acheter un billet numérique, il est demandé aux visiteurs de fournir des informations sensibles telles que leur localisation, des données biométriques (photo d'identité, empreintes digitales), leur adresse professionnelle, et même des détails sur leur état civil et leurs enfants. Cette ampleur dans la collecte a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux, beaucoup s'interrogeant sur le traitement et la protection de ces données.
Face à la pression publique, les organisateurs ont annoncé la suppression de certaines exigences, notamment les empreintes digitales et les informations liées aux réseaux sociaux, et ont limité l'accès aux données aux seuls exposants. Cependant, cette affaire met en lumière les lacunes du Japon en matière de protection des données personnelles, un sujet particulièrement sensible aux yeux des pays occidentaux.
english.kyodonews.net, japantimes.co.jp, nippon.com, mainichi.jp/english, asahi.com, europe1.fr, lefigaro.fr, expo2025.or.jp/fr/, franceosaka2025.fr
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